Le
coucher du soleil romantique
Que le
Soleil est beau ! quand tout frais il se lève,
Comme une explosion nous lançant son bonjour !
- Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite,
pour attraper au moins un oblique rayon !
Mais Je poursuis en vain le Dieu qui se retire ;
L'irrésistible Nuit établit son Empire.
(Le Règne de Dieu)
Le
gouffre
En haut, En
bas, partout, la profondeur, la grève,
sur le fond, de mes nuits Dieu de son doigt savant
dessine un cauchemar multiforme et sans trêve, (La
Face qui nous mènera où ?)
Tout plein de vague horreur, menant on ne sait où.
L'examen
de minuit
Salué
l'énorme Bêtise,
Baisé la stupide Matière
(Le Salut des hommes)
avec grande dévotion,
Béni la blafarde Lumière
enfin, nous avons, pour noyer
(La fin des balivernes religieuses)
Le vertige dans le délire.
Nous, prêtre orgueilleux de la Lyre,
Dont la gloire : est de déployer
- Vite soufflons la lampe, afin
(Les vrais prêtres qui se cachent dans les
de nous cacher dans les ténèbres !
ténèbres des Écritures prophétiques)
Allégorie
De ce Corps,
ferme et droit la rude Majesté (Corps des Écrivains
de l'Alliance Nouvelle)
Elle appelle des yeux la race des humains
Et pourtant nécessaire à la marche du monde
qui de toute infamie arrache le pardon.
Elle ignore l'Enfer comme le Purgatoire,
Elle regardera la Face de la Mort.
(La Face que nous verrons tous à notre mort)
Avec la dévotion
du prêtre pour son idole :
(Le désert des merlinois et de ses
statues)
le désert ! et La forêt :
Ta tête a les attitudes
de l'énigme et du secret
(La découverte des énigmes avec la Tête, la Face)
qui fait revivre les morts !
(La résurrection des Écrivains morts qui nous
parleront comme le fait Beaudelaire ici.)
Mon âme par toi guérie,
par toi, Lumière, et couleur !
explosion de chaleur
dans ma noire Sibérie !
Femmes
damnées
A La pâle
clarté des Lampes languissantes,
Qui levaient le rideau.
(Le voile est levé sur la vérité)
Elle cherchait, d'un œil, troublé par la tempête,
Ainsi qu'un voyageur qui retourne la Tête
vers les horizons bleus, dépassés le matin.
Elle cherchait dans l'oeil de sa pâle victime
Et cette gratitude infinie et sublime.
Hippolyte, ô
ma soeur ! Tourne donc ton visage,
pour un de ces regards charmants, baume divin.
Des plaisirs plus obscurs, je lèverai les voiles !
(Le Feu qui nous parle)
Je sens fondre sur moi de lourdes épouvantes
et de noirs bataillons de fantômes épars
qui veulent me conduire en des routes mouvantes :
(Encore l’initiation de Beaudelaire qui
qu'un horizon sanglant, fermé de toutes parts. voyait
des visions fantastiques.)
Avons-nous donc commis une action étrange ?
Explique, si tu peux, mon trouble et mon effroi :
Je frissonne de peur quand tu me dis : " Mon ange ! "
(Beaudelaire qui craint le Feu, mais
Et cependant je sens ma bouche aller vers toi.
ne peut le renier en tant que Maître)
Le
masque
Contemplons ce trésor, de grâces florentines,
L’élégance et la Force. (La Force qui accompagne Déozor)
Ce Visage, mignard, tout encadré de gaze,
Mais non ! ce n’est qu’un masque, un décor suborneur,
Ce visage éclairé d’une exquise grimace
la véritable
Tête et la sincère Face. (Le
Paradis qui démontre une caricature
Mais pourquoi pleure-t-elle ? Elle, beauté parfaite de la Tête véritable vue par les initiés)
qui mettrait
à ses pieds le genre humain vaincu !
Crépite flambe
et dit : Bénissons ce Flambeau !
De
profundis clamavi
La froide
cruauté De ce Soleil de glace
Je jalouse le sort
des plus vils animaux.
(Au Paradis, on aperçoit une tête de cervidé
tenant le Soleil, Il peut être un élan, un bœuf,
un chameau, un cheval, un bouc, ect…)
La
chevelure
O toison,
moutonnant jusque sur l’encolure ! (La toison d’or, la peau
du bouc enfin découverte)
Un port
retentissant où mon âme peut boire,
n’es-tu
pas l’Oasis où je rêve, et la Gourde ?
Et, dans
cette Nature étrange et symbolique
où l’Ange inviolé se mêle, au sphinx antique, (L’Ange inviolé, la Vierge)
Où tout n’est qu’or, acier, lumière et diamants,
resplendit à jamais comme un astre inutile
la froide Majesté.
Une
charogne
Derrière les rochers, une chienne inquiète
Étoile de
mes yeux, Soleil de ma Nature,
vous, mon
Ange et ma passion :
Oui, telle
vous serez, ô la Reine des grâces.
Duellum
Dans le
ravin hanté, des chats-pards et des onces,
(C'est le Ciel pour les fidèles, mais, c'est…)
ce gouffre ; c’est l’Enfer ! (L’enfer réprouvant ceux qui ont haï
les
prophètes et fait qu’à leurs têtes.)
Un fantôme
Par instant brille, et s’allonge et s’étale
(Lorsque la neige permet de le voir)
un spectre fait de grâce et de splendeur :
De tout le Feu qui pour nous flamboya.
Semper eadem
D’où vous vient, disiez-vous, Cette tristesse étrange
Montant comme la mer sur le roc noir ; et nu
Vivre est un mal, c’est un secret.
(Le Feu gardé secret pour les Adultes)
Tout entière
Elle éblouit comme l’aurore
et l’harmonie est trop
exquise.
O métamorphose mystique :
De tous mes sens fondus en Un !
(L’universalité des prophètes avec le Feu)
À la très belle, à la très bonne, à la très chère
dont le regard divin t’a soudain refleuri,
nous mettrons notre orgueil à chanter ses louanges.
Son fantôme dans l’air danse comme un flambeau.
(Beaudelaire voit la Face réellement)
Je suis l’Ange gardien !
(La
Face nous parle encore)
Le flambeau vivant
Tout mon être obéit à ce vivant Flambeau,
(Beaudelaire obéissant au Feu)
Charmants yeux, vous brillez de la clarté mystique ;
Qu’ont les cierges brûlant en plein jour ; le Soleil.
Réversibilité
Cherchant Le Soleil rare :
Confession
dans le matin étincelant,
Et qu’elle aurait longtemps pour la cacher au monde
Dans un caveau mise au secret.
L’aube spirituelle
Quand chez les débauchés L’aube blanche et merveille
entre en société de
l’idéal rongeur
(Le mystère du Dieu Feu et son image)
par l’opération d’un mystère. vengeur
Dans la brute assoupie Un ange se réveille
des cieux spirituels, l’inaccessible azur
s’ouvre et enfonce
avec l’attirance du gouffre :
Ainsi, chère déesse, Être lucide et pur.
À mes yeux agrandis voltige incessamment
(Beaudelaire voit la
forme réel du feu
le Soleil, a noirci la
Flamme : des bougies
comme je l’ai vu moi-même, puis, il
Ainsi, toujours vainqueur, ton fantôme est pareil
ajoute que notre fantôme, ce qui
Âme resplendissante, à l’immortel Soleil.
restera de nous après la mort, est
de
matière pareille au Feu.)
Le flacon
Il la terrasse Au bord d’un gouffre ; séculaire
Où Lazare odorant déchirant son suaire,
Se meut dans son réveil le cadavre spectral.
(Notre cadavre spectral sera de fait de rayons.)
Harmonie du soir
Du passé lumineux, recueille tout vestige. (Le
recueil de la science dans les Livres pour
Adultes, pour la Civilisation Adulte.)
Le poison
De tes yeux, de tes yeux Verts
lacs où mon âme
tremble et se voit.
(Regardons notre âme futur après notre mort)
Le chat
Dans ma cervelle se promène
(Nous avons tous un
Feu, notre JE, dans notre cervelle,
ainsi qu’en son appartement.
et
qui vit avec
nous maintenant, et qui survit à la mort.)
C’est là son charme
et son secret.
(C’est le secret de notre forme de vie cachée.)
Dans mon fond le plus ténébreux, me remplit. (Cachée
au fond de notre cervelle)
Je vois avec étonnement
le Feu de ses prunelles
pâles
(Pareille au Feu que voit très bien notre ami
qui me contemplent fixement.
Beaudelaire et que
j’ai vu moi-même.)
Spleen
Un gros meuble à tiroirs encombrés de bilans
cache moins de secrets que mon triste cerveau. (Ton
cerveau cache un tel Feu, le tiens !)
Désormais, tu n’es plus, ô matière vivante ? (Occupe-toi
désormais de cette forme de vie,
Prend les proportions de l’Immortalité ! c’est
la forme immortelle que tu as dans ton
Cerveau,
dans ta cervelle.)
La cloche fêlée
Moi, Mon âme est fêlée et lorsqu’en ses ennuis
au bord d’un lac de
sang sous un grand tas de morts.
Spleen
où coule au lieu de
sang l’eau verte du Léthé.
(Voilà ce que tu vois, l’âme qui survivra)
Alchimie de la douleur
Je découvre un cadavre cher
Et sur les célestes rivages.
(C’est ton cadavre universel que tu vois.)
Danse macabre
Aucuns t’appelleront Une caricature
qui ne comprennent
pas, amants ivre de chair,
L’élégance sans nom de l’humaine armature. (Une caricature de ce qui te survivra)
Dans un trou, du
plafond, la trompette de l’Ange
En tout climat, sous tout Soleil, la Mort, t’admire
(C’est la forme de ta mort que tu admires.)
En tes contorsions, risible Humanité.
Les aveugles
Leurs yeux D’où la Divine Étincelle est parti :
ils traversent ainsi le noir illimité.
(De cette forme, tu
voyageras dans l’espace à la vitesse
de
la Lumière. Dieu te déposeras ailleurs.)
Le voyage
Un matin, Nous partons le cerveau plein de flamme
(Le Feu que contient ta cervelle ne meurt
pas
et peut voyager dans l’espace.)
mais, les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent,
(Tu partiras vers le Paradis céleste
si tu possèdes la vérité du Feu.)
ceux-là dont les désirs ont la Forme des nues.
Ciel brouillé
Comme Tu resplendis paysage mouillé
qu’enflamment les rayons.
L’irréparable
J’ai vu parfois au
fond d’un théâtre banal
une miraculeuse aurore,
un Être qui n’était que Lumière, or et gaze
(Le Feu terrassant l’antan et ses balivernes)
terrasser l’énorme Satan.
Chant d’automne
Et comme Le Soleil dans son enfer polaire
Mon couer ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé.
J’aime de vos longs
yeux la lumière verdâtre :
Ne me vaut le Soleil rayonnant sur la mer.
Obsession
Dont La Lumière parle un langage connu. (Le
langage difficile des Écrivains du Feu)
L’irrémédiable
Un ange, imprudent voyageur,
cherchant la Lumière et la Clé,
Un damné, descendant sans lampe
(Damné que j’étais de mon appartenance aux merlinois,
au bord d’un gouffre,
dont l’odeur j’ai
descendu au bord du gouffre du Paradis, et voyant
trahit l’humide
profondeur
toute la misère humaine, j’ai trahit le secret du Feu pour
D’Éternels.
vous donner la vérité.)
Emblèmes nets, Tableau parfait,
puits de Vérité clair
et noir
où tremble une Étoile livide,
un phare ironique, infernal,
Flambeau des Grâces,
sataniques
soulagement et gloire uniques.
L’horloge
Horloge ! Dieu, sinistre, effrayant, impassible !
Le cygne
Pauvre et triste miroir Où jadis resplendit
l’immense Majesté, de
vos douleurs de veuve.
là, je vis un matin à
l’heure où sous les cieux,
sur le sol raboteux, traînait son blanc plumage,
Et disait le cœur plein de son beau lac.
Aussi, devant ce Louvre,
une image m’opprime :
(L'image de la Montagne, le signe de Dieu)
je pense à mon grand cygne.
Les petites vieilles
Et lorsque J’entrevois un fantôme débile
traversant de Paris le
fourmillant Tableau.
Vous qui fûtes la Grâce ou qui fûtes la Gloire :
(Vous le Feu)
Nul ne vous reconnaît !
Mais moi, moi qui de
loin tendrement vous surveille, (Beaudelaire
goûtant aux plaisirs
je goûte à
votre insu des plaisirs clandestins.
de lire les Écrivains sacrés.)
À une passante
Un Éclair…puis la nuit ! Fugitive beauté
dont le regard m’a fait soudainement renaître :
Ne te verrais-je que dans l’Éternité ?
(Beaudelaire voulant revoir le Feu en sa
matière réelle et véritable.)
Le squelette laboureur
Dessins auxquels la
gravité
Et le Savoir d’un vieil artiste
(Le dessin du Paradis)
ont communiqué la
Beauté.
Rêve parisien
De ce terrible paysage
tel que jamais mortel n’en vit,
ce matin encore, l’image
Vague et lointaine me ravit. (L’image
du Dieu Feu qui me ravit chaque matin en me
levant, moi Lomhs, car elle
trône sur mon mur à la maison.)
Je savourais dans mon Tableau
l’Enivrante.
(Le Feu qui enivre notre raison.)
Les étangs dormants s’entouraient
d’immenses glaces éblouies.
Des ganges, dans Le firmament
versaient le Trésor : de leurs urnes. (Bien
qu’il enivre, c’est tout de même le trésor.)
Dans le Rayon cristallisé
qui brillaient d’un Feu personnel.
(Il représente ce
qui restera de nous après notre mort.)
N’importe où, hors du
monde
Voilà un paysage selon ton goût, un paysage fait avec la Lumière.
Installons-nous au pôle, là le Soleil…les aurores…nous enverrons de
temps en temps…comme des reflets d’un Feu.
L’âme du vin
Je sais combien Il faut sur la colline en flamme
(Sans ce Feu, vous ne pouvez voir les
pour engendrer ma Vie,
et pour me donner l’âme,
prophéties écrites sur vous par les
prophètes.)
grain précieux jeté par l’Éternel Semeur ;
Qui jaillira vers Dieu.
Le reniement de Saint-Pierre
Quand Tu fus devant tous posé comme une cible
Où tu foulais, monté sur une douce ânesse. (Le
Feu monté sur un âne au Paradis :
Vous le voyez ?)
Abel et Caïn
Race de Caïn, Au ciel monte
(Lomhs montant les degrés du Livre du Ciel, pour enfin
et sur la terre ; jette Dieu ! éclairer
Dieu Feu dans la bible, le coran et les védas.)
Les litanies de Satan
Toi qui fait au proscrit Ce regard calme et haut
(La fin, le réveil de mon peuple.)
qui damne tout un peuple.
Toi Qui sais en quels coins des terres envieuses,
le Dieu jaloux cacha les pierres précieuses ?
Toi ! qui poses ta marques, ô complice subtil
sur le front de Crésus.
O Satan : prends
pitié de ma longue misère
du Paradis terrestre, a chassé Dieu, le Père. (Déozor
chassé du Paradis par l’antan)
La mort
Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux (Dieu
Déozor et le Dieu Feu)
qui réfléchiront leurs doubles lumières (Une
lumière terrestre et une céleste)
dans nos deux esprits ;
ces miroirs jumeaux.
(Dieu
jumeaux ! )
Le rebelle
Car Je suis ton bon Ange ! Entends-tu ?
(Encore la Parole de Dieu)
Épigraphe pour un livre
condamné
Jette ce livre Saturnien
Chez Satan, le rusé doyen !
Jette ! Tu n’y comprendrait rien, (Beaudelaire
demandant à l’Antan de ne pas lire
Ou tu me croirais hystérique.
ce livre, car de toute façon, il n’y croira pas et
Mais, si sans se laisser
charmer,
me traitera d’hystérique. Par contre, toi qui nous
ton oeil sait plonger dans les gouffres, croit,
continue à lire la Parole de Dieu pour
lis-moi pour apprendre à m’aimer accéder
au Paradis. Sinon, tu seras maudit
et vas cherchant ton Paradis.
du Dieu Feu, comme il te le dit si bien ici lui-même.)
Plains-moi !…Sinon ! Je te maudis !
L’imprévu
Célimène roucoule et dit : Mon cœur est bon
Et naturellement, Dieu : m’a faite très belle.
(Le Dieu de Beaudelaire)
Recuit à la Flamme Éternelle,
Un gazetier fumeux, qui se crois un Flambeau !
Où donc L’aperçois-tu ce Créateur du Beau, (Regarde
le Paradis pour le voir. Il est le
ce redresseur ?
redresseur des mensonges.)
Avez-vous donc pu croire, hypocrites surpris
(Es-tu de ceux qui sont surpris de
qu’on se moque du Maître et qu’avec Lui on triche ?
cette défaite des menteurs ?)
À travers l’épaisseur de la terre et du roc,
dans un palais aussi
grand que moi, d’un seul bloc,
Et qui n’est pas de pierre tendre,
Cependant, tout en haut, de l’univers, juché
(Regardez la Victoire, ici, accomplie !)
un Ange sonne la Victoire.
Alors
! On n’en découvres-tu des choses avec Déozor, oui ou non ? Qui aurait cru
que Beaudelaire avait vu Dieu, et avait passé l’Initiation qui en faisait un
prêtre réel de Dieu ? Même pas moi, à l’époque ! Mais, maintenant qu’il
se joint derrière Déozor, le numéro un, et qu’il ressuscite dans
l’Alliance Nouvelle et Éternelle pour nous parler directement du Feu et de
notre avenir après notre mort ; maintenant qu’il nous porte la Parole de
Dieu, maintenant, oui, je crois en lui ! Il y a beaucoup d’autres prophéties
que Beaudelaire a écrites, mais, je retiendrai que celles-ci pour le moment.
Mais, je vous invite à aller voir son œuvre par vous-mêmes et d’y trouver
d’autres Paroles extraordinaires. Merci Beaudelaire ! Chapeau !
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