Les
soupçons
Je
me souvenais avoir appris lors de ma première étude, durant laquelle j’avais
étudié l’histoire de notre religion merlinoise, que, voilà bien longtemps,
il existait alors dans le monde, le grand pays de Cherbrome. Or, celui-ci était
immense et il habité de plusieurs religions. Sous le règne de Rioclès, le
pays était sous le contrôle de cet Empereur et de deux Chébars. Ils contrôlaient
le pays en triumvirat. À l’époque, ils étaient impitoyables contre la secte
des merlinois. Mais, celle-ci avait la réputation d’avoir en son sein des
gens convaincus qui donnaient facilement leur vie pour la défense de leur
secte. C’est alors que Konstant, fils de l’un des deux chébars, prépara le
plan suivant, soit ; de prendre le pouvoir, ensuite, d’abolir le poste de son
père, et en faisant la guerre, anéantir l’autre Chébar pour prendre le
contrôle en monarque unique du grand pays de Cherbrome. Or, pour y arriver, dès
qu’il fut Empereur, il nomma, peu après sa victoire contre le Chébar Lucsium,
il nomma le merlinisme ; religion d’État. C’était très bien pensé, car
cette secte avait pour réputation d’être bien structurée de haut en bas.
Konstant, pour garder le pouvoir en unique souverain, avait installé la
structure merlinoise dans tout le pays, et ceux-ci devenaient alors ses yeux et
ses oreilles. Donc, si une rébellion se préparait dans une partie de
l’immense pays, les membres du clergé merlinois avertissaient Konstant, qui
lui, envoya ses troupes de guerre pour mater les révoltés à la source.
C’était bien un juste retour, car la secte des merlinois avait passé de secte
à, religion d’État, et de persécutés, à hommes libres. Peu après
l’instauration des merlinois sur tout le pays de Cherbrome, Konstant convoqua
un conciliabule où il se présenta Souverain de droit divin. Cela ne
plaisait pas au Pasta suprême des merlinois, mais c’était mieux que la répression.
Lors de ce conciliabule, Konstant condamna la secte des Aristes, mais, défendait
du même coup aux merlinois de les persécuter, leur rappelant que c’étaient
eux les persécutés avant son arrivée au pouvoir. Mais, dans l’assemblée,
un membre du clergé merlinois, nommé Lucifer, voulait coûte que coûte la
persécution des Aristes. Certains dictionnaires vous parleront de cet homme,
mais d’autres dictionnaires, sous la pression des merlinois, ont retiré ce
nom. Donc, l’assemblée demeura loyale à l’Empereur, leur sauveur, et n’écouta
pas les résolutions proposées par Lucifer, un de leur merlivêque. Quelques
années passa, et Lucifer, de son côté, essayait d’emmener des partisans à
sa cause. Comme il n’y parvenait pas, il claqua la porte du Temple, devenant
ainsi le premier merlivêque à quitter la religion d’État. Par la suite,
tous ceux qui ne suivaient pas les ordonnances merlinoises étaient traités de suppôts
de Lucifer, en mémoire du premier merlivêque qui quitta le Temple. Sa
raison n’était autre que le refus des merlinois de persécuter les Aristes,
ils refusèrent en concordance avec les édits du roi Konstant, en souvenir du
temps où eux-mêmes étaient persécutés. Le Roi Konstant mourut, puis Lucifer
par la suite. De grandes divisions régnaient alors dans l’immense pays de
Cherbrome. C’est alors qu’un autre conciliabule fut annoncé, et l’on
recondamna les Aristes, mais, cette fois, avec permission de les persécuter à
mort. Lucifer devait se retourner dans sa tombe ce jour-là. Enfin, les
merlinois se décidaient à suivre sa ligne de conduite. Les merlinois persécutèrent
donc les Aristes jusqu’à tous les éliminer, et, prenant goût aux meurtres,
ils étendirent leurs persécutions à toutes religions ou sectes qui s’opposèrent
à eux. Ils n’étaient plus les suppôts du roi Konstant, mais plutôt les
vrais suppôts de Lucifer. Leurs pratiques horribles envers tous ceux qui ne
voulaient pas honorer la statue d’Elie ou de Merlin durèrent pas moins de
mille ans dans plusieurs pays de l’ancien Cherbrome.
C’était
comme si le Pasta suprême des merlinois faisait à la lettre ce qu’avait fait
Nabuchodonosor dans le livre de Daniel, dans la bible : Dn 3-4
On vous le commande, gens de tous peuples, nations et langues ! Au moment
où vous entendrez le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la harpe, du
luth, de la cornemuse et de tous les genres d’instruments, vous vous
prosternerez et vous adorerez la statue d’or que le roi Nabuchodonosor a dressée.
Quiconque ne se prosternera pas et n’adorera pas, sera jeté au moment même
au milieu de la fournaise de feu ardent.
Le peu de différence pour les merlinois, c’était au son des cloches qu’ils devaient venir adorer la statue d’Elie, élevée par les merlivêques dans chaque villes du pays. Et, tout comme Nabuchodonosor, quiconque ne venait pas adorer la statue d’Elie ou celle de Merlin, était alors jeté vivant dans le bûcher en feu.
Environ
deux cent ans après Rioclès, le grand pays de Cherbrome n’existait plus. De
grandes divisions en son sein l’avait disloqué en une trentaine de pays.
Certains demeurèrent merlinois, d’autres, en guerre contre eux, prirent
d’autres religions, et les guerres de religion durèrent environ huit cent
ans. Au bout de ces années, cessant de combattre les pays voisins, les
merlinois se concentrèrent dans le Drope et se virent combattre en leur sein
tous ceux qui représentaient des caractéristiques ésotériques, magiques, révolutionnaires
ou pro-buther. Les merlinois, pour combattre les magiciens, instaurèrent
un tribunal religieux horrible où toutes tortures étaient justifiables pour
faire avouer ceux que l’on soupçonnait de magie. Ils instaurèrent aussi des
Higues qui se regroupèrent au nom des merlinois pour combattre les pro-buther
qui faisaient des avancées énormes dans le Drope.
Un
jour, les Kouving du nord découvrirent une terre au delà de l’océan, c’était
le Wineland. En territoire Drope, cette découverte changea du tout au tout les
affaires internes. En effet, les guerres internes diminuèrent pour laisser la
place à la rentrée de l’or en provenance du Wineland. Et, si les merlinois
ne pouvaient désormais régner en maître sur tout l’ancien Cherbrome, au
moins allaient-ils régner en maître sur le Wineland. Un édit, du Pasta suprême
des merlinois, donna tout pouvoir aux assauts des soldats du Drope, sous prétexte
que les winelanders n’étaient en aucun cas des humains pouvant se prétendre
maîtres de leurs terres. Ils décimèrent alors de grandes populations et
s’approprièrent l’or du Wineland avec la pointe de leurs épées. Ce fut un
massacre sur tout le Wineland. Entre-temps, les non-désirables du Drope étaient
envoyés au Wineland pour le coloniser, et faire affluer l’or et les
ressources vers le Drope. Avec le temps, et sous une main de fer, les merlinois
prospérèrent très près des pouvoirs établis au Wineland.
Voilà
en gros, l’histoire de ma religion native. Voilà comment elle s’est établie,
et comment avec le temps, ses coutumes sont devenues acceptables, voire même bénéfiques
aux peuples du Wineland et du Drope. Depuis deux cents ans, les merlinois se
sont transformés en agneaux, délaissant les combats, ils se sont installés au
milieu des peuplades riches, et continuent de faire affluer l’or à leur
centrale de Kantivour, tout en répandant leur sagesse et en organisant de
petites récoltes pour les pauvres régionaux.
Moi,
je suis né au Piramydox, le plus beau pays du Wineland. Mes parents et l’école
me transmirent la sagesse des merlinois, dans laquelle je dois adorer la statue
d’Elie ou de Merlin. En plus, leur sagesse me demande de vivre en honnête
citoyen, et d’aimer mon prochain. Le plus surprenant, c’est que je paie mes
taxes à la reine de Terrewich, qui elle, est la Pasta suprême des Pro-buther,
et, elle ne croit pas à la sagesse des Merlinois. Bien que la survie de l’âme
doit être la chose la plus importante de l’homme sur la Planète, elle se
foutre que nous perdions notre âme, d’abord que nous payons nos taxes, elle
nous tolère, même si nous ne sommes pas pro-buther. Et nous, nous nous
laissons régner par une reine qui a certainement perdu son âme, puisqu’elle
n’est pas membre des merlinois, qui seuls détiennent la vérité en matière
de sagesse. Drôle d’emmanchure, n’est-ce pas ?
C’est
que, voyez-vous, au Piramydox, l’important, c’est l’or. Donc, on doit
faire des concessions en quelques parts pour donner le plus de temps possible à
l’or. Celui-ci prenant tout notre temps, nous avons délaissé en très grande
partie le temps donné au culte de Merlin.
Alors
qu’il était hebdomadaire auparavant, voilà que maintenant les gens se
rendent aux Temples que lors des fêtes importantes, où le spectacle est
meilleur. On prend la crème quoi, et le reste, on l’oublie pour la cueillette
de l’or. Bien que les merlinois vont aux temples que trois ou quatre fois par
année en moyenne, ils demeurent quand même de bons citoyens, et le pays prospèrent
au milieu de gens nombreux qui, amorcés par l’or, s’insèrent
fastidieusement au sein de milliers de fraudes pour arriver à payer la reine et
toujours s’amasser de plus en plus d’or. Les politiciens, membres de la
reine, ne sont plus accablés par les merlinois, et la politique vole maintenant
sans les ailes de ceux-ci. Mes concitoyens sont matures, et la politique va très
bien et est très responsable dans le pays. C’est même le pays réputé comme
étant le meilleur pays au monde pour y vivre.
Mais
moi, je cherchais la Sagesse, puisque ma vie n’est pas éternelle sur la Planète.
Donc, j’ai pensé à préparer mon avenir face à l’éternité. Je dois vous
dire que la sagesse des merlinois n’a pas prise longtemps pour tarir mon
intellect. Leur sagesse s’inspire de répétitions, de mystères sans réponses,
et me laisse comme un homme du désert sans eau. Mes concitoyens, eux, ne s’en
rendent pas aussi compte que moi, je pense, car, ils mettent tout leur temps à
amasser de l’or pour leur retraite dorée à 55 ans. Moi, je travaille peu à
amasser l’or pour ma retraite, je devrai sûrement en payer le prix un jour,
mais pour l’instant, tout mon temps va pour la recherche de la Sagesse. Puis,
comme le dit si bien la bible : Mt 16-25
En effet, qui veut sauvegarder sa vie, la perdra ; mais, qui perd sa vie
à cause de moi, l’assurera. Le mot moi ici, je suis persuadé que
c’est la Sagesse. Je me demande souvent si mes concitoyens qui recherchent
toujours l’or de leur retraite ne devront pas en payer le prix un jour,
lorsqu’ils arriveront à l’éternité sans la sagesse supérieure. Oh bien sûr
! Ils croient la détenir, et laissent d’autres personnes s’occuper de leurs
âmes, mais, ont-ils raison si on regarde le passé de ceux qui les dirigent ?
Moi, j’ai plutôt opté pour ça : Es
33-6 La sécurité de tes
jours, ce seront les richesses du salut : la sagesse, la connaissance et la
crainte du Seigneur, tel sera ton trésor.
C’est
en regardant le passé de la religion merlinoise que des doutes m’ont apparus.
Quant au culte de Merlin, une coutume rapporte qu’il est le fils de la veuve
de Sarepta. Celui-ci fut ressuscité d’entre les morts par Elie le Tishbite,
de la population de Galaad. En effet, on retrouve la base de la vie de Merlin
dans la bible, au premier Livre des Rois, alors que le Seigneur s’adresse
ainsi à Elie : 1R 17-8 La
parole du Seigneur lui fut adressée : « Lève-toi, va à Sarepta qui
appartient à Sidon, tu y habiteras ; j’ai ordonné là-bas à une femme, à
une veuve, de te ravitailler. » Elie alla à la rencontre de la veuve
à Sarepta. Il demeura chez elle pendant des jours, puis le fils de la veuve
tomba malade. 1R 17-17
Le fils de cette femme, la propriétaire de la maison, tomba malade. Sa
maladie fut si violente qu’il ne resta plus de souffle en lui. La femme
accusa Elie d’être venu chez elle pour faire mourir son fils, mais, Elie
ressuscita son fils d’entre les morts.
1R
17-18 Tu es venu chez moi
pour rappeler ma faute et faire mourir mon fils. Il lui répondit : «Donne-moi
ton fils ! » Il le prit des bras de la femme, le porta dans la chambre
haute où il logeait, et le coucha sur son lit. Puis, il invoqua le Seigneur en
disant : «Seigneur, mon Dieu, veux-tu du mal même à cette veuve
chez qui je suis venu en émigré, au point que tu fasses mourir son fils ? »
Elie s’étendit trois fois sur l’enfant et invoqua le Seigneur en disant :
«Seigneur, mon Dieu, que le souffle de cet enfant revienne en lui ! » Le
Seigneur entendit la voix d’Elie, et le souffle de cet enfant revint en lui ;
il fut vivant. Elie prit l’enfant, le descendit de la chambre haute dans la
maison, et le donna à sa mère ; Elie dit : «Regarde! Ton fils est vivant
! » La femme dit à Elie : «Oui, maintenant, je sais que tu es
un homme de Dieu ! »
La
coutume merlinoise raconte que cet enfant n’était autre que Merlin, et que,
comme il était le premier ressuscité d’entre les morts, il était devenu
ainsi le plus grand sage de la Planète.
Le
Très-Haut en aurait ainsi fait son égaux, et il était désormais un Dieu,
car, revenu à la vie, il était désormais immortel. De là le nom du Dieu
qu’on ne peut nommer où que ce soit dans les livres des prophètes. La légende
raconte que le grand Dieu s’est caché derrière ce Dieu humain, que l’on
croit s’appeler Merlin, et que c’est très difficile de savoir de quel Dieu
les prophètes parlent dans leurs livres ; parlent-ils du Dieu Très-Haut, ou du
Dieu vivant ? Car, la légende raconte que Merlin est toujours vivant, et que
c’est lui qui initie tout être vivant à la Sagesse supérieure. Pour leur
culte envers Merlin, les merlinois ont bâti des Hauts Lieux partout dans
leurs villes, rappelant ainsi la chambre haute de la résurrection. De plus, ils
ont fabriqué des poteaux de bois démontrant Elie, les bras ouverts, pour
rappeler le geste qu’il a répété trois fois lorsqu’il était couché sur
l’enfant, pour le ressusciter. On retrouve ces poteaux partout dans le pays.
Et pour finir, les merlinois adorent les statues qui représentent Merlin ou sa
mère, soit la veuve de Sarepta. Ces statues, tout comme les poteaux, sont très
populaires, ils se portent sur les épaules, c’est-à-dire, en pendentif, au
bout de chaîne en or ou en argent, retenu sur les épaules autour du cou. Les
merlinois ont institué des pastas pris dans le peuple, et ceux-ci servent dans
les maisons des Hauts Lieux. Ils sont persuadés qu’ils ressusciteront eux
aussi comme leur Dieu Merlin, premier ressuscité d’entre les morts, et dont
le véritable nom fut demeuré un mystère dans les écritures. Pour contrer ce
mystère, les merlinois l’appelèrent, Merlin.
Puissent-ils
avoir raison ! Mais, moi, dans le doute, j’ai commencé ma propre recherche
sur la Sagesse et je crois que c’était légitime, étant donné que je doute
que le Supérieur avait à répandre tant de sang innocent pour faire passer son
message. Je crois que si Sagesse il y a, et qu’elle doit être supérieure, je
crois qu’elle doit pouvoir se comprendre et s’acquérir sans une inondation
de sang, mais par le simple raisonnement de l’esprit humain. C’est en vertu
de tout cela, qu’un jour, je me suis dirigé dans la quête de la Sagesse.
Est-ce que j’ai bien fait ? Ici, dans le deuxième article de mon rapport, je
dis que oui, et que je ne regrette rien. Donc, si mon premier article me donne
droit à la Sagesse et si mon deuxième confirme mes soupçons envers la vérité
de celle que j’ai pratiquée depuis ma naissance, alors, de plein droit en
tant qu’être humain, je me devais de travailler, de faire des erreurs en
cette recherche, mais encore une fois, de plein droit et de pleine connaissance,
qu’il peut y avoir un doute sur la sagesse des merlinois, je crois avoir été
sage d’avoir entrepris cette quête. Voilà, sachant cela, je me devais
maintenant de débattre ce qui s’était passé, 19 mois auparavant, alors que
j’étais descendu aux enfers.
Es
33-18 Tu songeras à ce qui te
terrorisait.
Et
pour cela, pourquoi pas une bonne visite chez Thinoce !
Le
tonnerre mystérieux
Lomhs
Bonjour, Thinoce, j’espère que je ne te dérange pas !
Thinoce
Tien, tien, mais que vois-je là ? D’où étais-tu passé ces dernières
années, et où en est rendue ta quête de la Sagesse supérieure ?
Lomhs
Je
n’en sais plus rien, Thinoce, j’ai besoin de ton aide, il faut que tu m’éclaires.
On doit discuter, et cela, même si ça prendra plusieurs jours. Ne me mets pas
dehors, car je ne serai d’humeur que lorsque tu m’auras tout expliqué en
accord avec ce que j’ai vécu. Sinon, je te dénonce comme un démon dans la
ville, comme tous les autres.
Thinoce
Oh
là ! C’est que monsieur Lomhs en a traversé des épreuves. Le voilà
maintenant prêt à tout savoir sur la Sagesse, ainsi que sur la Vérité.
N’aurais-tu pas entendu le Tonnerre, cher ami, venir te remettre à
l’ordre ?
Lomhs
Ah ! Si ce n’était que ça !
Thinoce
Je
vois, tu as entendu le Tonnerre céleste. Nous allons donc repasser tout ce que
tu as vu dans la réalité comme dans les songes et, comparer la Sagesse de nos
grands prophètes d’avec les événements que tu as vécus. Tout d’abord, tu
as entendu le Tonnerre alors qu’il faisait beau, avec un ciel sans nuage.
Lomhs
Si,
mais comment le sais-tu ?
Thinoce
N’oublie-pas
que je possède la Sagesse, moi aussi. Mais, tu devais faire seul les premiers
pas. Donc, regardons les prophètes de la bible, regardons-y ensemble si
d’autres initiés que toi, Lomhs, ont entendu le Tonnerre mystérieux.
D’abord, lisons le livre de Samuel :
2Sa
22-14 Le Seigneur
tonne du haut des cieux.
1Sa
12-17 Je vais invoquer
le Seigneur, et il fera tonner.
Lomhs
C’est
un bon départ !
Thinoce
Nous
lisons encore ceci :
Ps
18-14 Dans les cieux,
le Seigneur fit tonner.
Es 29-5
Et tout à coup, le Seigneur le tout-puissant interviendra dans le
tonnerre
Es 29-6 et
la flamme d’un Feu dévorant, ce sera alors comme un songe, une vision de la
nuit.
Tu
vois, Lomhs, d’autres initiés tentent ici de te dire ce qu’ils ont vécu
avant toi. Tout comme toi, ils virent un Feu dévorant comme si c’était un
songe. Et ce Feu s’est présenté à eux alors qu’un coup de tonnerre annonçait
son arrivée.
Lomhs
Voilà
pourquoi Job et bien d’autres écrivent :
Job 36-33
Son tonnerre annonce sa venue.
Ps 29-3
Le Dieu de gloire fait gronder le tonnerre.
Si 46-17
Le Seigneur tonna du ciel.
Thinoce
Pour
la simple expérience du Tonnerre que tu as vécu, Lomhs, voilà, vite trouvé
comme ça, cinq écrivains qui te décrivent eux aussi leurs expériences.
Lomhs
Tu
veux dire ce que je croyais savoir depuis un petit bout de temps, c’est-à-dire,
que les prophètes ont écrit leur expérience de façon si cachée, que seul un
initié peut par lui-même découvrir leurs messages, c’est ça,
n’est-ce pas Thinoce ?
Thinoce
Tu
as bien compris, c’est pourquoi que je n’ai pas à te demander si tu as
aussi perdu la tête lors de sa venue, car, tous autant que nous sommes, nous
l’avons perdu en le regardant, en regardant celui qui se présente non pas
seulement avec le Tonnerre, mais aussi avec l’Épée céleste. Dis-moi, Lomhs,
tu te souviens de l’Épée céleste, n’est-ce pas ?
Lomhs
Bien
sûr ! C’est d’ailleurs d’elle dont j’ai eu le plus peur au début.
J’ai vu ma tête virevolter en songe, mais cela semblait si réel. Elle a
virevoltée en éclaboussant mon sang partout, et j’étais comme mort devant
la Face qui m’apparaissait. Dis moi ce que tu en sais, toi Thinoce, de cette
Épée céleste.
Thinoce
Tu
sais, Lomhs, tu m’a pris par surprise aujourd’hui. Je ne m’attendais pas
à ta visite. De plus, tu dois savoir que je déménage ce soir.
Lomhs
Où
vas-tu ?
Thinoce
Je
laisse cette Cité de Samson, pour aller m’établir au Château, là-haut
dans la montagne. Laisse-moi t’offrir un dernier repas ici, puis nous nous
dirigerons vers le Château.
Lomhs
Écoute-moi
bien, Thinoce ; tu vas me donner l’hospitalité tant et aussi longtemps que je
n’aurai pas mis cette affaire au clair avec toi, compris ?
Thinoce
D’accord,
ne t’énerve pas ! Si ta femme est au courant de ta venue, et qu’elle ne
s’inquiète pas d’autant, alors oui, tu resteras au Château avec moi pour
la semaine, si tu veux.
Lomhs
Ma
femme sait ce que je suis venu faire ici, et, elle ne veut pas me voir tant et
aussi longtemps que tout ne sera pas clair dans ma tête. Si tu es le diable, je
le saurai en sortant d’ici, si tu es un Frère supérieur, je le saurai aussi.
En aucun temps tu ne devras t’esquiver de moi au Château. Nous allons passer
plusieurs jours à discuter, et nous éclaircirons cette affaire.
Thinoce
Au
moins, toi, tu as compris qu’apprendre la Sagesse, ce n’est pas l’histoire
d’une page ou deux, et te voilà savant ! Mangeons, et partons,
demain on commencera notre discussion.
Lomhs
D’accord.
Nous
mangeâmes un bon repas de saumons fumés, puis, rapaillant les affaires de
Thinoce qui se dévoilèrent être en majorité des livres, nous avons pris le
camion d’un de ses voisins de chambre, et nous avons aménagé dans une
chambre du Château, situé au lac des Petits Poissons. C’était très beau,
d’allure royale, vaste, et décoré en majeure partie de têtes d’animaux,
de trophées de chasse provenant des animaux qui habitent la montagne. J’étais
venu une fois au Château, mais jamais pour y demeurer. Je ressentais un plaisir
fou à savoir que j’étais pour y demeurer quelques jours. C’est magnifique
cet endroit, un château situé près d’un petit lac aux couleurs d’émeraudes
comme ma rivière, dont les neiges éternelles l’alimentent, neige des
montagnes qui forment un blocus terrestre devant nous. C’est paradisiaque, et,
c’est une bonne place pour qu’enfin, tout en me reposant un peu, je tente de
comprendre l’affaire avec Thinoce.
Cette
fois, il a besoin de s’ouvrir le cœur ; je prendrais la semaine pour
comprendre s’il le faut, mais, je partirai d’ici que lorsque j’aurai la Vérité
et la Sagesse en poche. Bien que je m’occupais à placer les affaires de
Thinoce dans sa chambre ainsi que les miennes, je n’oubliais pas de faire
remarquer mon impatience à Thinoce ; j’étais impatient du lendemain, 1er
jour à laquelle nous allions discuter sérieusement et sans cachette cette
fois. Je me levai tôt ce matin-là.
Lomhs
C’est
maintenant l’heure, Thinoce, nous avons déjeuné, nous avons été prendre un
peu d’air. Maintenant, tu ne peux plus fuir ta responsabilité.
Thinoce
D’accord,
descendons dans un des nombreux salons du Château où nous serons à l’abri
des regards indiscrets et, mieux installés qu’ici dans cette chambre, si tu
le veux bien.
Lomhs
D’accord, mais emporte ta bible, j’ai la mienne, et on s’en servira
sûrement.
Thinoce
Ne
crains pas, j’y comptais bien. De plus, s’il faut prendre la journée pour
t’expliquer, on la prendra.
Lomhs
J’ai toute la semaine devant moi, rien ne presse.
Nous
descendîmes alors dans un salon du Château. Ce salon avait une vitrine
immense, de laquelle on voyait bien le lac et les deux versants de la montagne.
Ce paysage était fantastique, l’endroit était reposant. Thinoce avait
raison, c’était l’endroit idéal pour la question. C’est Thinoce qui débuta
la conversation que j’appellerais la plus importante de ma vie.
J’aspirais à connaître vraiment ce qui s’était passé avec Déozor en étudiant
son Livre du Ciel et, quelque chose de profond en moi m’indiquait que Thinoce
n’avait pas bluffé jusqu’ici, et, qu’il ne blufferait pas plus
durant ces jours-ci. J’étais convaincu, qu’enfin, j’atteindrais la Vérité
et du même coup, la Sagesse supérieure. Voilà comment se déroula le premier
jour au salon.
1er
jour : L’épée céleste et les chérubins
Thinoce
Je
te dirai, Lomhs, encore une fois, que ceux qui ont vécu l’expérience de l’Initiation,
nous ont laissé un témoignage de leur propre expérience. Regardons Esaïe et
Zacharie pour commencer :
Es
65-12 Moi,
je vous recense pour l’Épée : tous, vous fléchirez le genou pour être
égorgés !
Za
13-7 Épée,
réveille-toi contre mon berger.
Ne
vois-tu pas que ceux qui se sont présentés au Feu, se devaient d’être
d’abord égorgés par l’Épée ? Même le bon berger y était destiné. Tu
sais Lomhs, tu étais dans une état de transe lorsque ces événements t’ont
frappés, d’autres avant toi furent aussi frappés de cet état psychotique et
en ont laissé leur témoignage par écrit.
Lomhs
Montre-les
moi tous, ceux-là, s’il-te-plait, Thinoce. Car, cette Épée, elle fut
horrible pour moi. Sans elle, j’aurais peut-être continué à regarder la
Face, je n’aurais peut-être pas fuis devant cette Face de Feu que j’ai vue,
si ce n’eut été de l’action de l’Épée.
Thinoce
D’accord, voyons ensemble quelques uns de ces initiés :
1Sa
10-10 Alors l’esprit
de Dieu fondit sur lui, et il entra en transe avec eux.
Jos
5-13 Il
leva les yeux et regarda : voici qu’un homme se tenait en face de lui,
son épée
dégainée à la main. Josué alla vers lui et lui dit : «Es-tu
pour nous ou pour nos
adversaires ?» Non, dit-il, mais je suis le Chef de l’armée du
Seigneur. Maintenant,
je viens. Alors Josué se jeta la face contre terre.
Donc,
tu vois que Josué a vécu une expérience semblable à la tienne, et, il te la
décrit pour bien montrer que tu n’as pas rêvé, même si ton état était
plutôt bizarre lors de cette rencontre. Vois-tu Lomhs, l’Épée n’était
rien d’autre que le Chef de l’Armée Céleste qui recueille les
morts. Lorsque tu la vois de ton vivant, bien, elle te décapite pour que tu
prennes la forme d’un mort, ensuite seulement, elle laisse le Feu se présenter
à toi. Esaïe ajoute :
Es
31-8 Une épée qui n’est
pas celle d’un homme, ce n’est pas une épée humaine qui la
dévorera, elle s’enfuira devant l’épée.
Comme
tu vois, Lomhs, cette Épée n’as pas pris ta chair, et, elle t’a laissé
fuir peu de temps après, non ! C’est que tu t’étais présenté devant le
Feu avec un esprit rempli de mensonges. En te coupant la tête, l’Épée t’a
ouvert le ciel, comme ce le sera à ta mort, et tu as vu de façon très pure la
Vérité.
Lomhs
J’étais
tourmenté et dans un état d’esprit lamentable, même cette Vérité, comme
tu dis, je ne l’ai pas reconnue encore. C’est comme si j’étais mort
devant lui, mort, mais vivant.
Jr 4-10
Et l’Épée nous enlève la Vie.
Thinoce
Lui
aussi s’est présenté à toi comme un vivant, mais il était dans la mort. Tu
étais en état de transe profonde, et tu as vu la mort ! Puis, pour toi, l’Épée
n’était autre qu’un mauvais esprit venu pour te tourmenter. Saül avait eu
la même expérience avant toi :
1Sa 19-23 L’esprit
de Dieu s’empara de lui aussi, et il continua à marcher en état de transe.
1Sa 18-10
Un esprit mauvais venu de Dieu fondit sur Saül, et il entra en transe.
1 Sa 16-15
Voici qu’un esprit mauvais, venu de Dieu, te tourmente.
Pour
toi, il était mauvais, mais en réalité, il était sévère, et bon. Tu vois,
Lomhs, tu ne pouvais plus contenir la prophétie prononcée sur toi par Déozor,
puis, dans la tourmente de savoir ce que tu devais faire avec ton œuvre sur Déozor,
tu en étais arrivé à la détruire, et, s’est la colère que tu as récolté.
Continuons : pendant ces jours-là, lorsque tu as vu la Face du Feu,
n’avais-tu pas mangé ni bu depuis au moins 24 heures ?
Lomhs
C’est bien ça ! Oui, je me rappelle, je n’avais rien mangé depuis
le déjeuné du vendredi, et j’ai vu cette apparition de la Face le lendemain
vers 11 heures 11 minutes de la matinée.
Thinoce
Tu sais, Saül dans la bible avait aussi avait fait comme toi :
1Sa
28-20 Aussitôt, Saül tomba à
terre de tout son long, effrayé de ce que Samuel avait dit. De
plus, il était sans force, car il n’avait rien mangé de toute la
journée et de toute la
nuit.
Lomhs
Mais pourquoi sommes-nous frappés si durement par cette Épée devant le
Feu ?
Thinoce
Écoute, si je laissais les prophètes te répondre eux-mêmes, ça
t’irais comme ça ?
Lomhs
Oui, bien sûr ! Mais comment feras-tu ?
Thinoce
C’est
simple, par leur Esprit, leur Âme et leur souffle qu’ils ont insufflés dans
les écritures, ils ont écrit les réponses à tes questions. Donc, demande aux
prophètes de te répondre, c’est tout !
Lomhs
D’accord ! Bon, voyons ;
pourquoi ais-je été frappé si durement par l’Épée ?
Et les prophètes de répondre :
Jr 48-10
Maudit celui qui fait l’œuvre du Seigneur avec mollesse,
Jr 25-31
les coupables, il les livre à L’Épée.
Es 66-16
Oui, c’est armé de Feu que le Seigneur entre en jugement avec toute
chair, et aussi,
armé de son Épée : nombreux seront les êtres transpercés par le
Seigneur.
Dn grec
13-59 L’ange de Dieu
attend, le sabre en main, pour te couper par le milieu.
Mt 3-10
Déjà la hache est prête à attaquer la racine des arbres ; tout arbre
donc qui ne
produit
pas de bons fruits va être coupé et jeté au Feu.
Ez 21-19
C’est l’Épée des morts, la grande Épée des morts.
Thinoce
Tu
vois Lomhs, les prophètes viennent tout juste de te parler directement et de répondre
à ta question. On peut dire ici que ce sont : des morts-vivants !
Ils
te disent que maudit sera celui qui fera l’œuvre du Seigneur avec mollesse.
Toi, en détruisant tes manuscrits, tu étais dans cette catégorie de lâches.
Dieu t’a livré à son Épée, comme plusieurs avant toi. N’ayant pas
produit de bonnes Écritures, tu as été l’hôte de l’Épée des morts.
Veux-tu entendre plus grand encore par les Âmes des prophètes ?
Lomhs
Oui,
bien sûr ! Et ce, même si cela semble bien étrange. Car, si eux sont des morts-vivants,
moi qui les entend, je suis un vivant-mort ?
Thinoce
C’est
un peu ça ! Alors, écoute plus Grand que les prophètes, maintenant. Écoute
le Feu que tu as vu, le Feu qui a insufflé son Esprit, son Âme et son Souffle
dans les écritures des prophètes. Écoute la Face de Feu que tu as vue te
parler, ici-même, par l’entremise de ses serviteurs.
Le
Feu
Es 60-10
Dans mon irritation, je t’avais frappé, mais, dans ma faveur, je te
manifeste ma
tendresse.
Thinoce
Ensuite, écoute-le nous parler, à nous tous qui te voyons dans ton
marasme.
Le
Feu
Es 57-17
Par la perversité de sa rapine, j’ai été irrité, je l’ai frappé,
en me détournant, j’étais
irrité : il allait rétif, suivant le chemin de son cœur :
ses chemins, je les ai vus !
Cependant, je le guérirai, je le guiderai, je lui prodiguerai réconfort.
Thinoce
Comme
tu vois, c’est parce que tu accomplissais l’œuvre de Déozor avec mollesse,
que celui-ci t’as livré à l’Épée.
Irrité
de ton manque de courage, il t’a frappé pour que tu avances désormais dans
son sentier, sans craindre plus les hommes que Lui, car, il t’a montré l’Épée
des morts pour que tu le craignes Lui et non les hommes. Eux peuvent détruire
ton corps, mais, maintenant, tu sais que Lui peut détruire ton être propre qui
survit à la mort.
Lomhs
Jamais
je ne craindrai les hommes maintenant, c’est vrai, car je possède la crainte
de Dieu maintenant. J’ai vécu la mort en transe, j’ai vu l’Épée et, je
sais que je survivrai à ma mort, et qu’encore, que je me présenterai encore
devant cette Épée avant de revoir la Lumière.
Thinoce
C’est
exact ! Tu vois, Lomhs, ta personne a été réduite au silence par l’Épée.
Souviens-toi, pendant trois jours tu ne parlais plus à personne, sauf en extrême
nécessité ! De plus, lorsque tu parlais, c’était du délire pour tes
proches. Tu vois, Lomhs, toute personne qui s’est approchée de Dieu, devait
passer l’épreuve de l’Épée.
Jr 25-16
Elles boiront, tituberont, délireront à la vue de l’Épée.
Lomhs
Oui,
je me rappelle, après avoir bu les prophéties de Déozor, alors que je
les vomissais, seul le silence inspirait ma bouche. De plus, tout ce que je
disais n’avait pas de sens pour les autres. Puis, dans ma fuite, mon âme était
toujours poursuivie par l’Épée.
Jr 48-3
Tu es réduite au silence, l’Épée te poursuit.
Thinoce
Tu
vois, Lomhs, tous les vrais prophètes ont traversé cette épreuve. C’était
pour les mettre au travail, pour Dieu. Voilà pourquoi Jérémie ajoute :
Jr 51-50
Vous, les rescapés de l’Épée, en route !
Cela
peut te paraître épouvantable, mais, ton esprit comprend maintenant les prophètes,
et ta faim sur la Vérité s’apaise peu à peu, tandis que ceux qui n’ont
pas vécu ton expérience de la mort, eux, ils ont encore faim de la Vérité
sur Dieu. Voilà pourquoi dans le livre des Lamentations de la bible on ajoute :
Lm 4-9 Plus heureuses sont les victimes de l’Épée que les
victimes de la faim.
Lomhs
Donc,
j’ai été en quelque sorte, tué par l’Épée, puis, dans ma vision de la
mort, j’ai été puni comme un père puni son fils pour le mettre dans le
droit chemin ?
Thinoce
C’est pour cela oui, mais aussi pour beaucoup plus que cela, car il est
écrit :
Jr 25-34
Pour vous, le temps est venu d’être égorgés
Jr 25-38
devant l’Épée impitoyable, devant l’ardeur de sa colère.
Ez 6-3 Je vais faire venir sur vous l’Épée et je
ruinerai vos Hauts Lieux.
Lomhs
Tu veux dire que le temps est maintenant venu d’égorger tout le monde
?
Thinoce
Pas
nécessairement ! Tu as connu l’expérience de la mort pour tous ; ceux qui te
suivront n’auront pas à la connaître de façon négative comme toi. S’ils
ont foi en tes œuvres, cette expérience terrible leur sera évitée. Ils la
vivront bien sûr un jour ou l’autre, car c’est la fin de tout homme, mais
ce sera positif, car ils ne seront pas perdu ; ils sauront, grâce à toi.
Lomhs
Tu
veux dire que j’ai connu la mort négative pour éviter que les autres la
connaisse ?
Thinoce
Oui,
c’est ça !
Lomhs
Et
les Hauts Lieux, ces mots qu’emploient les prophètes de la bible, ce sont les
hauts temples que l’on voit dans toutes les villes du pays dès qu’on arrive
à un village, et qu’on sait ainsi que c’est le lieu pour aller adorer la
statue d’Elie ou de Merlin, c’est bien ça ?
Thinoce
Tout
à fait, Lomhs ! Tu vois, les anciens prophètes voyaient le futur en vision, et
lorsqu’ils ne connaissaient pas le mot pour décrire une chose future, ils
l’écrivaient de façon à se faire finalement comprendre par un futur initié.
Ne connaissant pas le mot Temple à l’époque, ils employèrent donc le
mot Haut-Lieux. Mais dis-moi, Lomhs, n’as-tu pas été hanté par autre
chose que l’Épée ?
Lomhs
Oui,
durant trois jours j’ai été poursuivi par quatre êtres étranges ; comme
des soldats ailés. Je les voyaient en vision, aller ça et là dans ma maison.
Eux-aussi étaient terribles à voir.
Thinoce
C’étaient des chérubins ça. Si on regarde dans le dictionnaire, cela
signifie :
Chérubins
= Ange de second ordre de la première hiérarchie.
Se
sont les soldats qui sont au service de l’Épée. Rappelle-toi, l’Épée,
chef de l’Armée céleste. Lorsque l’on meurt, ce sont eux qui recueille ton
esprit, si tu veux. Puis, selon ce que tu leur diras, ils te dirigerons ici ou là,
dépendant de ce que tu connais de Dieu.
Si
tu le connais, ils te dirigerons à lui, sinon, ce sera une toute autre affaire.
Regardons ensemble si d’autres que toi, Lomhs, ont aperçu ces anges de second
rôle de la haute hiérarchie. Voyons d’abord Ézéchiel :
Ez
1-5
La ressemblance de quatre êtres vivants ; tel était leur aspect, ils
ressemblaient
à des hommes.
Ez
1-10 Leurs
visages ressemblaient à un visage d’homme.
Ez
1-11 C’étaient
leurs faces, quant à leurs ailes,
Ez
1-23 chacun
en avait deux qui le couvraient.
Ez
3-13 Puis,
le bruit des ailes des vivants, se heurtant l’une l’autre,
Ez
10-20 c’était les
vivants que j’avais vu, sous le Dieu d’Israël, près du fleuve Kébar, et
je sus
que c’étaient des chérubins.
Thinoce
N’est-ce
pas exactement ce que tu as vu en vision pendant trois jours alors que tu fuyais
de crainte ?
Lomhs
Bien
sûr que si ! Ils étaient terribles à voir. Ils se déplaçaient en volant à
la vitesse de l’esprit. Ils pénétrèrent par les vitres, et, j’en
entendais clairement, en transe, le son de la vitre voler en éclat. Je les
voyais s’attaquer à ma famille et à moi-même.
Ils
tentèrent de me faire faire des choses que je ne voulais pas. Alors, je fuyais
devant leur terreur, je délirais et divaguais dans mes visions, surtout la
nuit, c’était eux que je voyais le plus souvent. Ils avaient l’apparence
d’hommes, d’hommes d’environ 7 pieds, minces. Deux grandes ailes leurs
couvraient le corps. Dans leur déplacement, j’entendais les ailes frapper
leurs armures. Ils étaient armés de sabres ou de piques de combat. C’était
terrible d’entendre le son des cliquetis d’armes. Leurs gestes se faisaient
toujours à la rapidité de l’éclair. Après leur passage, que du sang
partout. C’était une horreur de vivre cette expérience. Je croyais être
devenu fou, je délirais en vision.
Thinoce
C’est
certainement une expérience que tous devraient éviter. Comme tu as connu
l’expérience de la mort, ils n’ont qu’à te suivre pour éviter une telle
colère. Mais, tu n’as pas été le premier, que dis-tu de ceci :
Os
9-7
Le prophète devient fou, l’homme de l’esprit délire
Job
4-11 lorsque
divaguent les visions de la nuit.
Job
4-14 Un frisson
d’épouvante me surprit et fit cliqueter tous mes os,
Job
4 –14 il se tenait
debout, je ne le reconnus pas. Le spectre restait devant mes yeux.
Lomhs
Cela
me rappelle des souvenirs atroces.
Thinoce
Rappelle-toi,
c’était comme des oiseaux ; n’est-ce pas ? Sache que se sont les soldats du
ciel, ceux qui recueillent tous les morts, et, se sont aussi ceux qui vont et
viennent et qui rapportent tout ce qui se passe sur la Planète.
Qo
10-20 L’oiseau du ciel en
emporte le bruit, et la bête ailée fera connaître ce qu’on dit.
Donc,
Lomhs, tu n’as pas seulement vu un Ange de Feu, mais avec Lui, comme une armée
céleste ; n’est-ce pas ?
Lomhs
Oui,
c’est ça !
Thinoce
Alors,
écoute ceci :
Lc
2-13
Il y eut avec l’Ange, l’armée céleste,
Ap
9-9
elles semblaient être comme cuirassés de fer, le bruit de leurs ailes
était
comme le bruit de char,
Ap
9-6
et leurs visages étaient comme des visages humains.
Sg
17-4 Des
bruits fracassants résonnaient autour d’eux et ils voyaient apparaître
des spectres mornes à la face lugubre.
Sg
17-15 Ils étaient
à la fois poursuivis par des fantômes, une peur soudaine et inattendue
s’était déversée en eux.
Comme
tu vois, d’autres que toi ont aussi traversé l’épreuve de l’armée céleste,
eux aussi ont entendu les bruits que font leurs ailes, et les autres bruits
qu’ils font en se déplaçant.
C’était
l’initiation de l’initié de la Sagesse supérieure que tu as traversée.
J’ai moi-même traversé cette initiation, mais, mon devoir n’est que de
t’aider dans ta tâche, c’est toi qui doit remettre au monde l’énigme du
Livre du Ciel. Je ne suis là que pour t’aider dans son accomplissement. Mes
œuvres ont aussi un caractère prophétique, un jour tu les comprendras toutes,
et, tu verras que je n’ai rien accompli pour rien. Bien sûr, les merlinois
n’y comprennent rien en lisant mes œuvres, et se payent ma tête, mais la fin
justifie les moyens. Revenons aux chérubins.
Lomhs
C’était
terrible ; ils avaient l’apparence humaine, mais, avec des ailes. Leur corps
semblaient être cuirassé de fer puisque j’entendais le son de leur
mouvement. De plus, ils portaient soit une pique à la main, soit une épée.
Tout n’était que sang lorsqu’ils venaient me visiter par intervalle de
quelques heures. C’est incroyable que tout ce que j’ai vu en vision soit
ainsi écrit par les prophètes.
Thinoce
Est-ce
que tu confesses que les prophètes ont vu la même chose que toi ?
Lomhs
Oui,
je le confesse, c’est bien clair !
Thinoce
Souviens
toi, Lomhs : Lc 2-13 Il y eut avec l’Ange, l’armée céleste. Alors,
si on regardait ensemble ce que les initiés, c’est-à-dire les prophètes,
ont à raconter au sujet de cet Ange Céleste, ça te le dit,
Lomhs ?
Lomhs
Oui,
bien sûr, je suis là pour en avoir le cœur net de cette affaire. Mais, je
suis trop perturbé pour le moment. Allons souper, puis nous restaurer, nous
continuerons cette conversation demain.
Pendant
le souper, Thinoce m’a raconté son expérience de la mort. Lui aussi avait
traversé les événements inattendus, mais en une situation différente. Ce
soir là, j’allai me coucher en remerciant le Ciel de me donner un ami pour en
parler. Le plus rassurant, c’est qu’il me faisait découvrir que j’avais
un tas d’amis, c’étaient ceux de la bible. Thinoce m’avait dit que
beaucoup d’autres amis se trouvaient dans d’autres livres que la bible, je
n’eu pas de misère à le croire, et j’avais hâte de découvrir un tas
d’amis nouveaux. Mais, pour l’instant, suite à cette première journée, je
me devais de me concentrer au lendemain. Car, la compréhension de base m’était
actuellement plus précieuse que de découvrir d’autres amis. De plus, je
savais que je ne découvrirais ces amis, que si je comprendrais bien la Vérité
sur les événements que j’avais vécus. J’allai donc me coucher, inquiet de
ce que Thinoce me ferais encore découvrir, mais heureux de pouvoir enfin en
avoir le cœur net.
Le
lendemain matin, bien que je n’avais pratiquement pas dormi de la nuit,
j’avais hâte qu’on redescendre au salon. Le fait que j’allais parler de
ce Visage qui m’était apparu, m’énervait profondément, car je ne
comprenais pas encore, qui il était réellement. Était-il le diable, où la
Lumière ? J’espérais, ce jour-là, que Thinoce m’éclaire avec l’aide
des prophètes de la bible, pour qu’enfin je puisse me faire une idée nette
de l’affaire. Je savais que ce serait une longue journée, je déjeunai bien
pour la traverser.
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