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Lebanese Communist Students Web Community

Established on November, 16th 2002

   
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Autocritiques et Propositions

   

A- Introduction :

Du manque de dynamisme et de coordination à la perte de l’initiative, à l’absence de projets d’union et de projets politiques valables pour la gauche, et plus particulièrement de la gauche communiste, la gauche alternative et l’extrême gauche libanaise.
Voici en quelques mots comment pourrait se résumé l’état actuel des choses à l’intérieur de notre mouvement.
Sans le strict minimum de démocratie restant, et les initiatives personnels chaotiques, il semble, lorsque l’on regarde avec un peu de recul, que notre mouvement a perdu l’essentiel de son essence et de ses buts.
Un mouvement ,qui à mon avis, bien au delà de la bataille partisane, a un rôle réel à jouer sur la scène politique estudiantine libanaise et peut être même sur la scène politique tout court.

Bien sur j’aurais pu m’attarder sur les problèmes d’ordre structurel.
J’aurai pu faire porter la responsabilité au bureau, ou bien a sa coordinatrice, et demander sa démission.
J’aurai pu parler de la difficulté que rencontre certains camarades a sortir du cercle vicieux des « combines », cercle vicieux dont les limites touche de près le clientélisme..
J’aurai pu parler de cette mauvaise habitude , qui consiste à penser qui si un camarade exprime des opinions divergentes, ceci ne peut venir que du fait qu’il ne fat pas parti de la « nomenklatura Stalinienne » qui détient les pouvoirs suprêmes à l’intérieur du groupe et que le simple fait de le faire adhérer au cercle de décision pourrais refroidir ses ardeurs et ses peurs.
Ou bien encore ,si cette opposition émerge de l’intérieur même de cette « nomenklatura », dont je ne nie pas faire parti, la mobilisation se fait telle que l’on se retrouve vite isolé, et l’on a rapidement l’obligation de faire face, a un refus total de discussion, par le prétexte de slogans tel que « al choughl lezem yemchi » qui ressemble un peu aux célèbres « al balad machi » ou « la saout ya3lou faouk saout al ma3raka ».

Dans une telle situation, je pense que l’ouverture d’un dialogue réel sur l’avenir des étudiants communistes est plus que jamais a l’ordre du jour.
Je tenais donc pour cela , et à travers les différentes remarques et propositions que je tiens à cœur , ouvrir par le biais de notre liste électronique un dialogue de fond sur les questions essentiels.

Je vais donc diviser la suite de cette lettre ouverte à l’ensemble de nos camardes en deux parties principales. Premièrement je vais donc mettre mes remarques générale sur l’ensemble de notre dynamique et notre méthode de travail. Par la suite, je tiens a ouvrir la discussion sur des propositions qui pourraient nous permettre de reprendre l’initiative et de nous resituer en avant-gardiste de la gauche alternative libanaise position que l’on commence a perdre.

B- Autocritiques :

Du manque de dynamisme et de coordination à la perte de l’initiative:

Après les efforts fait par plusieurs de nos camarades, notamment Hussam , pour élargir notre base de Beyrouth vers les régions, les réunions de kfarhalda qui auraient dues être un tournant pour notre organisation, ont aboutit sur un immobilisme frappant.
Cet immobilisme tantôt mis sur le compte de la situation politique du pays tantôt sur les difficultés de se mettre en action sans alliés, et cela après le changement de cap des aounistes et du PSP , et les peur de kornet cha’wan, est en fait le fruit de l’échec d’un bureau et de sa coordinatrice.
Ces derniers à force de délégué les responsabilités à des comités ( Association, Palestine, Régions.. ect ..) se sont retrouvé dans une situation chaotique où personne n’est responsable de rien et où personne n’est au courant de rein. Cette situation où «la nomenklatura » seul point fixe dans tout ce chaos à jouer le rôle de gérant de la crise et de l’immobilisme, et le rôle de modérateur et de garde fou pour maintenir une certaine centralisation du « pouvoir » et cela dans le simple but de ne pas perdre la face devant les autres organisations de la gauche et devant le leadership de l’opposition du PCL.
Tous cela pour en venir à un constat d’échec : nous avons été incapable de créer une action concrète que ce soit sur le plan politique, économique, sociale, universitaire et autre….
Certes nous avons pris partie a de nombreuse action la dernière en date étant la manifestation du 15 février et beaucoup de nos camardes, Farouk, Omar, Rabieh y en jouer un rôle important et ont donnés beaucoup d’efforts et de temps. De même pour le travail effectué dans le cadre du mouvement social sur le projet de l’eau, mais la réelle question est : avons nous un rôle leader ? Avons nous écrit ses actions ? Avons nous réfléchie et planifié , avons nous pris des initiatives ? Ou bien avons nous tous simplement suivie une dynamique à laquelle nous sommes extérieur ?
Je ne dis pas ça pour diminuer l’importance du rôle de nos camarades ou bien pour diminuer l’importance de leur travail et de leur fatigue et du temps qu’ils ont offert.
Je ne dis pas ça également pour comploter contre les camarades des autres organisation ou des camarades indépendants qui aujourd’hui prennent des initiatives.
Je pose ce problème tous simplement parce que ne nous jouant pas notre rôle, ne nous n’offrons rien a la gauche.
Pour être plus simple : nous ne sommes plus une alternative !!
Est-ce que vraiment nous sommes incapable de fournir cette alternative ? est-ce que vraiment nous ne pouvons pas produire et exécuter des projets politiques, ou économiques et sociaux ?
Ne pouvons-nous pas réfléchir , planifier, et organiser sérieusement un projet à long terme.
Sommes-nous capable de créer une action ????
Je pense que l’on manque simplement de coordination et surtout de sérieux et d’ambition.

C- Propositions :

La restructuration, l’ expansion vers les régions et la relation avec l’opposition :

Lorsque je parle de restructuration je ne veux pas simplement discuter de l’écriture d’un nouveau règlement intérieur qui de toute façon ne peut qu’être le produit d’une méthodologie empirique. Mais bien au delà, le besoin se fait pressant de revoir et de préciser la nature de notre relation avec l’opposition à l’intérieur du parti, et par suite la nature de notre relation avec nos camarades en dehors de Beyrouth.
Il est en effet clair que les groupes en dehors de Beyrouth ont une relation plus directe avec le leadership de l’opposition pour ne pas dire une relation plus dépendante.
La question qui se pose ici est a quel point pouvons nous créer un groupe homogène et surtout un groupe qui serais capable de pousser le leadership de cette opposition vers des positions plus décisive vers la rupture avec le parti est la création d’une alternative.
A partir de là nous devons lire l’expansion vers les régions non pas comme étant un moyen de passer du bon temps de voir achoura de visiter des églises et des « challouls », mais comme une réelle perspective politique. L’établissement et la construction d’un organisme homogène à travers le pays doit être un moyen de pression plus concret sur le leadership de l’opposition.
Une telle organisation pourra progresser indépendamment de l’opposition du parti est prendre la relève le moment venue ou tous simplement se transformer base structurelle du futur parti que nous devons fonder avec l’opposition.
Une telle perspective politique doit être discuter en profondeur avec nos camarades.
Une réelle restructuration passe également par la réactivation et la création de groupe qui travaillerons directement sous le « label » étudiants communistes à l’intérieur des différentes sections de l’université libanaises.

La mise en forme d’une plate-forme étudiante indépendante de l’opposition

Pour qu’une telle organisation voit le jour, il est indispensable qu’elle se dote d’une plate-forme politique.
Une telle plate-forme devrais non pas seulement servir notre organisation mais également être capable de constituer une alternative pour les différents groupes de gauche. Pour qu’un tel document soit acceptable il faut qu’il soit complètement indépendant de l’opposition du parti. Pour être indépendant il faut qu’il soit différent, pour être différent, il ne doit pas forcement être contradictoire avec les documents et les publications de l’opposition.
Il faut qu’il parle d’autres choses, qu’il mette l’accent sur des sujets plus sociaux, des sujets qui touche plus la jeunesse et des sujets sur lesquels on peut construire une action politique mais également une action basé sur le travail social en profondeur à l’intérieur des universités, ou des villages et des quartiers. Une telle plate-forme doit avant tout être une base de travail pour un réel programme d’action même si ce programme est modeste dans les premier temps.
Je pense qu’en tant que gauche alternative nous devons nous réconcilier avec des tradition syndicales et des traditions de militantisme direct dans la rue à travers la distribution de tracs la signature de pétitions ou le collage d’affiche.
Nous devons également nous réconcilier avec une tradition de publication que ce soit des publication de trac, de pamphlet, d’essai politique ,culturel ,historique et autre que l’on pourrais distribuer à l’intérieur des universités.
De telles publications de nos positions politique ou de nos opinions sur différents sujets pourrons aider aux recrutement de nouveaux camarades qui serais intéressés par le fait de pouvoir agir avec nous.

De là il est donc important de pouvoir mettre en place rapidement des archives ordonnées et directement disponible ainsi qu’une banque de données.

La rediscutions des grandes lignes de notre politique intérieur :

Il est je pense aujourd’hui essentiel de reouvrir le débat sur l’ensemble de nos positions politique.


L’organisation d’un congres national :

A partir de là, la tenue d’un congres national deviendrais une options réalisable, qui nous permettrai de nous transformer en groupe de gens habitués à travailler ensemble
A une réelle organisation politique.

 

Kanj Hamade

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