A-
Introduction :
Du manque de dynamisme et de coordination à la perte de l’initiative, à
l’absence de projets d’union et de projets politiques valables pour la
gauche, et plus particulièrement de la gauche communiste, la gauche
alternative et l’extrême gauche libanaise.
Voici en quelques mots comment pourrait se résumé l’état actuel des choses à
l’intérieur de notre mouvement.
Sans le strict minimum de démocratie restant, et les initiatives personnels
chaotiques, il semble, lorsque l’on regarde avec un peu de recul, que notre
mouvement a perdu l’essentiel de son essence et de ses buts.
Un mouvement ,qui à mon avis, bien au delà de la bataille partisane, a un
rôle réel à jouer sur la scène politique estudiantine libanaise et peut être
même sur la scène politique tout court.
Bien sur j’aurais pu m’attarder sur les problèmes d’ordre structurel.
J’aurai pu faire porter la responsabilité au bureau, ou bien a sa
coordinatrice, et demander sa démission.
J’aurai pu parler de la difficulté que rencontre certains camarades a sortir
du cercle vicieux des « combines », cercle vicieux dont les limites touche
de près le clientélisme..
J’aurai pu parler de cette mauvaise habitude , qui consiste à penser qui si
un camarade exprime des opinions divergentes, ceci ne peut venir que du fait
qu’il ne fat pas parti de la « nomenklatura Stalinienne » qui détient les
pouvoirs suprêmes à l’intérieur du groupe et que le simple fait de le faire
adhérer au cercle de décision pourrais refroidir ses ardeurs et ses peurs.
Ou bien encore ,si cette opposition émerge de l’intérieur même de cette «
nomenklatura », dont je ne nie pas faire parti, la mobilisation se fait
telle que l’on se retrouve vite isolé, et l’on a rapidement l’obligation de
faire face, a un refus total de discussion, par le prétexte de slogans tel
que « al choughl lezem yemchi » qui ressemble un peu aux célèbres « al balad
machi » ou « la saout ya3lou faouk saout al ma3raka ».
Dans une telle situation, je pense que l’ouverture d’un dialogue réel sur
l’avenir des étudiants communistes est plus que jamais a l’ordre du jour.
Je tenais donc pour cela , et à travers les différentes remarques et
propositions que je tiens à cœur , ouvrir par le biais de notre liste
électronique un dialogue de fond sur les questions essentiels.
Je vais donc diviser la suite de cette lettre ouverte à l’ensemble de nos
camardes en deux parties principales. Premièrement je vais donc mettre mes
remarques générale sur l’ensemble de notre dynamique et notre méthode de
travail. Par la suite, je tiens a ouvrir la discussion sur des propositions
qui pourraient nous permettre de reprendre l’initiative et de nous resituer
en avant-gardiste de la gauche alternative libanaise position que l’on
commence a perdre.
B- Autocritiques :
Du manque de dynamisme et de coordination à la perte de l’initiative:
Après les efforts fait par plusieurs de nos camarades, notamment Hussam ,
pour élargir notre base de Beyrouth vers les régions, les réunions de
kfarhalda qui auraient dues être un tournant pour notre organisation, ont
aboutit sur un immobilisme frappant.
Cet immobilisme tantôt mis sur le compte de la situation politique du pays
tantôt sur les difficultés de se mettre en action sans alliés, et cela après
le changement de cap des aounistes et du PSP , et les peur de kornet
cha’wan, est en fait le fruit de l’échec d’un bureau et de sa coordinatrice.
Ces derniers à force de délégué les responsabilités à des comités (
Association, Palestine, Régions.. ect ..) se sont retrouvé dans une
situation chaotique où personne n’est responsable de rien et où personne
n’est au courant de rein. Cette situation où «la nomenklatura » seul point
fixe dans tout ce chaos à jouer le rôle de gérant de la crise et de
l’immobilisme, et le rôle de modérateur et de garde fou pour maintenir une
certaine centralisation du « pouvoir » et cela dans le simple but de ne pas
perdre la face devant les autres organisations de la gauche et devant le
leadership de l’opposition du PCL.
Tous cela pour en venir à un constat d’échec : nous avons été incapable de
créer une action concrète que ce soit sur le plan politique, économique,
sociale, universitaire et autre….
Certes nous avons pris partie a de nombreuse action la dernière en date
étant la manifestation du 15 février et beaucoup de nos camardes, Farouk,
Omar, Rabieh y en jouer un rôle important et ont donnés beaucoup d’efforts
et de temps. De même pour le travail effectué dans le cadre du mouvement
social sur le projet de l’eau, mais la réelle question est : avons nous un
rôle leader ? Avons nous écrit ses actions ? Avons nous réfléchie et
planifié , avons nous pris des initiatives ? Ou bien avons nous tous
simplement suivie une dynamique à laquelle nous sommes extérieur ?
Je ne dis pas ça pour diminuer l’importance du rôle de nos camarades ou bien
pour diminuer l’importance de leur travail et de leur fatigue et du temps
qu’ils ont offert.
Je ne dis pas ça également pour comploter contre les camarades des autres
organisation ou des camarades indépendants qui aujourd’hui prennent des
initiatives.
Je pose ce problème tous simplement parce que ne nous jouant pas notre rôle,
ne nous n’offrons rien a la gauche.
Pour être plus simple : nous ne sommes plus une alternative !!
Est-ce que vraiment nous sommes incapable de fournir cette alternative ?
est-ce que vraiment nous ne pouvons pas produire et exécuter des projets
politiques, ou économiques et sociaux ?
Ne pouvons-nous pas réfléchir , planifier, et organiser sérieusement un
projet à long terme.
Sommes-nous capable de créer une action ????
Je pense que l’on manque simplement de coordination et surtout de sérieux et
d’ambition.
C- Propositions :
La restructuration, l’ expansion vers les régions et la relation avec
l’opposition :
Lorsque je parle de restructuration je ne veux pas simplement discuter de
l’écriture d’un nouveau règlement intérieur qui de toute façon ne peut
qu’être le produit d’une méthodologie empirique. Mais bien au delà, le
besoin se fait pressant de revoir et de préciser la nature de notre relation
avec l’opposition à l’intérieur du parti, et par suite la nature de notre
relation avec nos camarades en dehors de Beyrouth.
Il est en effet clair que les groupes en dehors de Beyrouth ont une relation
plus directe avec le leadership de l’opposition pour ne pas dire une
relation plus dépendante.
La question qui se pose ici est a quel point pouvons nous créer un groupe
homogène et surtout un groupe qui serais capable de pousser le leadership de
cette opposition vers des positions plus décisive vers la rupture avec le
parti est la création d’une alternative.
A partir de là nous devons lire l’expansion vers les régions non pas comme
étant un moyen de passer du bon temps de voir achoura de visiter des églises
et des « challouls », mais comme une réelle perspective politique.
L’établissement et la construction d’un organisme homogène à travers le pays
doit être un moyen de pression plus concret sur le leadership de
l’opposition.
Une telle organisation pourra progresser indépendamment de l’opposition du
parti est prendre la relève le moment venue ou tous simplement se
transformer base structurelle du futur parti que nous devons fonder avec
l’opposition.
Une telle perspective politique doit être discuter en profondeur avec nos
camarades.
Une réelle restructuration passe également par la réactivation et la
création de groupe qui travaillerons directement sous le « label » étudiants
communistes à l’intérieur des différentes sections de l’université
libanaises.
La mise en forme d’une plate-forme étudiante indépendante de l’opposition
Pour qu’une telle organisation voit le jour, il est indispensable qu’elle se
dote d’une plate-forme politique.
Une telle plate-forme devrais non pas seulement servir notre organisation
mais également être capable de constituer une alternative pour les
différents groupes de gauche. Pour qu’un tel document soit acceptable il
faut qu’il soit complètement indépendant de l’opposition du parti. Pour être
indépendant il faut qu’il soit différent, pour être différent, il ne doit
pas forcement être contradictoire avec les documents et les publications de
l’opposition.
Il faut qu’il parle d’autres choses, qu’il mette l’accent sur des sujets
plus sociaux, des sujets qui touche plus la jeunesse et des sujets sur
lesquels on peut construire une action politique mais également une action
basé sur le travail social en profondeur à l’intérieur des universités, ou
des villages et des quartiers. Une telle plate-forme doit avant tout être
une base de travail pour un réel programme d’action même si ce programme est
modeste dans les premier temps.
Je pense qu’en tant que gauche alternative nous devons nous réconcilier avec
des tradition syndicales et des traditions de militantisme direct dans la
rue à travers la distribution de tracs la signature de pétitions ou le
collage d’affiche.
Nous devons également nous réconcilier avec une tradition de publication que
ce soit des publication de trac, de pamphlet, d’essai politique ,culturel
,historique et autre que l’on pourrais distribuer à l’intérieur des
universités.
De telles publications de nos positions politique ou de nos opinions sur
différents sujets pourrons aider aux recrutement de nouveaux camarades qui
serais intéressés par le fait de pouvoir agir avec nous.
De là il est donc important de pouvoir mettre en place rapidement des
archives ordonnées et directement disponible ainsi qu’une banque de données.
La rediscutions des grandes lignes de notre politique intérieur :
Il est je pense aujourd’hui essentiel de reouvrir le débat sur l’ensemble de
nos positions politique.
L’organisation d’un congres national :
A partir de là, la tenue d’un congres national deviendrais une options
réalisable, qui nous permettrai de nous transformer en groupe de gens
habitués à travailler ensemble
A une réelle organisation politique. |