Charles
VI d'Autriche décéda en 1740, mais il n'avait aucun héritier
mâle. La fille de ce dernier, Marie-Thérèse était
cependant l'héritière présomptive et l'Angleterre
la soutenait. Par contre, La France donnait son alors son appui à
Frédéric II de Bavière. Les 2 camps se provoquèrent
et plusieurs conflits éclatèrent. Puis, en 1744, Louis XV
(roi de France) déclara la guerre à l'Angleterre.
En Nouvelle-France, les soldats français de Louisbourg
apprirent cette nouvelle avant les Anglais de Nouvelle-Écosse. Profitant
de l'effet de surprise, ils firent des prisonniers qu'ils amenèrent
à Louisbourg.
Par contre, ils relâchèrent par la suite ces prisonniers en
échange de la promesse de ne plus prendre les armes contre la France.
Cependant, ceux-ci s'empressèrent d'informer les autorités
britanniques concernant l'état pitoyable de la forteresse de Louisbourg,
dont la construction n'était même pas terminée. Ils
renseignèrent aussi les Britanniques sur les faiblesses de cette
forteresse «imprenable».
Ainsi, en mars 1745, une flotte dirigée par William Pepperell et
Peter Warren débuta le siège de Louisbourg
qui capitula après sept semaines de bombardements quotidiens (46
jours). Louisbourg
devint ainsi anglaise. La majorité de la population demeura dans
la ville, mais les militaires furent renvoyés en France concernant
la mutinerie de 1744. Plusieurs d'entre eux furent jugés et exécutés.
Puis, Québec prépara
la contre-attaque pour tenter de reprendre la citadelle. Le 22 juin 1746,
72 navires quittèrent Brest. À leur bord, 7000 hommes étaient
sous la responsabilité de Jean-Baptiste-Louis-Frédéric
de la Roche-Foucault de Roye, duc d'Anville. Au cours de leur expédition,
ces hommes affrontèrent plusieurs obstacles tels que la famine,
le scorbut, la maladie, la mort du duc d'Anville et la folie de son successeur
Constantin-Louis d'Estourmel... Finalement, cette tentaive échoua
et 3000 militaires et marins français y perdirent la vie.
En 1748, le traité d'Aix-la-Chapelle mit fin à la guerre
de succession d'Autriche et à cette troisième guerre coloniale.
Ce fut de nouveau le Statu quo ante Bellum. Ainsi, toutes les conquêtes
furent annulées : on restitua Louisbourg
et l'Île-du-Cap-Breton à la France. Les Anglais qui l'occupaient
émigrèrent vers la nouvelle colonie de Halifax.
De plus, dès la signature du traité, la menace française
poussa les Anglais à exiger que les Acadiens
vivant en Nouvelle-Écosse prêtent un serment de fidélité
à la couronne britannique, c'est-à-dire au roi George II,
ce qu'ils refusaient de faire depuis 1713.
Par suite du traité d'Aix-la-Chapelle, plusieurs forts furent construits
par la France et l'Angleterre. On voulait ainsi protéger la vallée
de l'Ohio, le Richelieu et l'Acadie.