En 1603, Samuel de Champlain
explora et remonta le fleuve jusqu'aux rapides Lachine. Puis, en 1608,
Champlain convainquit
assez facilement le lieutenant général (Pierre Dugua De Monts)
que Québec consistait un endroit idéal autant pour faire
la traite des fourrures que pour construire un établissement...
En effet, cet emplacement se situait près des animaux à fourrure,
se défendait facilement (grâce au cap Diamant), pouvait contrôler
le trafic maritime, permettait de se lier d'amitié avec les Américains,
abondait en terres fertiles et permettait de s'éloigner des Anglais.
De plus, il n'écartait pas la possibilité de trouver une
route vers l'Asie.
Le 3 juillet 1608, Champlain
arriva à l'emplacement de Québec. Il fit construire un petit
fort près de l'eau et au pied de la falaise.
L'Habitation de Québec comprenait «3 corps de logis à
2 étages», un magasin, une galerie, des places, des jardins
et, au dehors des fossés, plusieurs éperons. 28 hommes prévoyaient
y hiverner lors de l'hiver 1608-1609, mais seulement 8 d'entre eux survécurent.
Québec se développa donc, tout d'abord, grâce au commerce
des fourrures. C'était un lieu de rencontre et d'échange
pour les tribus amérindiennes. De plus, cette ville était
menacée par les Anglais, comme le démontra la prise de Québec
par les frères Kirke en 1663.
Lorsque Jean Talon fit construire
le premier chantier maritime de Nouvelle-France en 1665, ce fut un nouvel
essor pour le port de Québec. Il devint très important, car
les navires y circulaient de plus en plus.
En 1759, Québec vécut un virage très important dans
son histoire.. Elle avait été tout d'abord bombardée
pendant 2 mois, quotidiennement. Puis, vers la fin du mois d'août,
Wolfe avait décidé qu'il était temps d'agir avant
que l'automne arrive. Montcalm l'attendait à Beauport, mais Wolfe
débarqua le 13 septembre à l'Anse-au-Foulon avec 4 800 hommes.
Lorsque les Français les découvrirent, les Anglais étaient
déjà sur les Plaines d'Abraham. À peine 15 minutes
après l'arrivée des Français sur les Plaines d'Abraham,
ils s'enfuirent. Puis, 5 jours plus tard, le commandant de Québec
(Jean-Baptiste Claude-Roch de Ramezay) capitula.
En 1763, le traité
de Paris confirma que Québec était une ville anglaise.
Pourtant, en décembre 1775, elle fut à nouveau assiégé.
Cette fois, ce fut par les Américains qui voulaient ainsi faire
pression sur la Province de Québec pour qu'elle se joigne à
leur cause. Ce fut sans succès.
Au début du 19e siècle, l'économie de la ville de
Québec (comme celle des Haut et Bas-Canada) vécut un changement
de grande importance. En effet, à cause du blocus
de Napoléon (1805) en Europe, l'Angleterre décida de
venir s'approvisionner en bois dans ses colonies. Arrivant des forêts
de l'Outaouais, de la Mauricie ou du Lac-Saint-Jean, tout le bois exporté
vers l'Angleterre passa par Québec. Ainsi, une activité intense
caractérisa le port de Québec à cette époque.
De plus, de 1820 à 1850, un million de Britanniques (principalement
des pauvres d'Écosse et d'Irlande) immigrèrent dans les colonies
anglaises d'Amérique du Nord. Le port de Québec, représentant
le principal port d'entrée, vit aussi son activité augmenter
à cause de cette immigration.
De plus, au cours du 19e siècle, Québec revendiqua de plus
en plus le rôle de capitale administrative. D'ailleurs, dans cette
esprit, le siège du Parlement revint à Québec en 1859.
À cette époque, il alternait entre Toronto et Québec.
En 1864, on tint à Québec une conférence
très importante. Les Pères de la Confédération
y préparèrent d'ailleurs les Résolutions de Québec
(72 Résolutions), prélude à l'Acte
de l'Amérique du Nord Britannique (promulgué en 1867).
La ville de Québec fut de nouveau témoin d'un important conflit,
le 1er avril 1917. En effet, ce fut à cette date qu'eut lieu l'émeute
concernant la conscription.
Cette conscription
avait été votée par le gouvernement Borden
et créait un service militaire obligatoire pour tous les célibataires
et veufs sans enfants de 20 à 35 ans. Bien qu'une émeute
eut aussi lieu à Montréal,
celle de Québec fut beaucoup plus importante. En effet, elle dura
4 jours et 5 civils furent tués.
Bref, Québec vécut pendant près de 5 siècles.
Son paysage est d'ailleurs marqué par sa riche histoire et, ainsi,
attire plusieurs touristes. Que ce soit pour la citadelle, ses nombreux
musées, le Vieux-Québec ou simplement les Plaines d'Abraham,
de nombreux touristes viennent visiter la capitale de la province de Québec
à chaque année.