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La vie est si fragile
Copyright © 1999 Caroline Brousseau

Prologue

Peu après 4 heure, Daphné Landry sortit de la boutique où elle travaillait. Elle avait un mal de tête qui ne l'avait pas lâchée de la journée. Elle monta dans sa voiture et rentra chez elle.

Lorsqu'elle arriva, elle réalisa qu'elle était seule. Elle trouva un mot disant que sa mère et son père étaient partis chez une tante et son frère de 14 ans, Damien, était parti chez son ami Nicolas.

Daphné soupira et alla prendre une aspirine. Elle était en train de fouiller dans le réfrigérateur lorsqu'une douleur atroce traversa sa tête. Elle s'évanouit, tombant sur le plancher de la cuisine.


30 juin 1999

Je vais mourir! Je sais bien que tout le monde doit mourir un jour mais je n'ai que 17 ans! Je ne veux pas mourir! Il me reste tant de choses à faire!

Il y a deux jours, j'allais très bien, perdant mon précieux temps dans cette boutique de merde, puis, en un instant, tout changea. Mes parents m'ont retrouvée sur le plancher de la cuisine deux heures après que j'aies perdu connaissance. Il m'ont amenée, toujours inconsciente, à l'hôpital où on me passa un scanner et toute une batterie de tests. Lorsque je me réveillai, vers neuf heure du même soir, mes parents et mon frère étaient là et ils avaient tous les yeux rouges.
- Qu'est-ce qui m'est arrivé? demandai-je.
- Tu as perdu conscience. Ton père et moi t'avons trouvée étendue par terre. répondit ma mère, la voix enrouée et une larme coulant sur sa joue.
- Voyons, ne pleures pas pour ça! m'exclamai-je joyeusement.
Ma mère détourna la tête et pleura silencieusement.

- Bonsoir, Daphné. Je suis le docteur Lemay. dit un beau jeune homme dans la trentaine.
Et c'est là qu'il m'annonça que j'avais un tumeur au cerveau, trop grosse pour être enlevée en chirurgie.
- Qu'est-ce que ça veut dire? demandai-je, sans trop comprendre.
- Daphné... commença-t'il en prenant ma main. Après t'avoir fait passer des tests, mes collègues et moi-mêmes en sommes venus à la conclusion que... Nous sommes presque certains que tu n'as plus que 4 à 6 semaines à vivre.
Je l'ai regardé, sans trop réaliser ce qu'il venait de dire. Ma mère s'est mise à pleurer encore plus fort mais je suis restée silencieuse, sous le choc, me répétant "4 à 6 semaines à vivre."
- Mais ça fait mois de deux mois... dis-je finalement.
- Oui... Le début d'Août. dit doucement le docteur Lemay.
- Ma fête est en Novembre! m'exclamai-je en réalisant que je ne verrai pas mon prochain anniversaire et que je n'aurais jamais 18 ans, je ne serai jamais adulte.
J'éclatai en sanglots et ma mère me berça dans ses bras, pleurant elle aussi. Je finis par m'endormir, à cause des calmants qu'une infirmière me donna.

Le lendemain, je me réveillai tôt, comme engourdie. Je ne ressentais plus aucune émotion. Le docteur me dit que je pouvais retourner chez moi car, excepté le fait que j'allais mourir très bientôt, j'étais bien. Il offrit des dépliants sur la mort à mes parents et conseilla une psychologue. J'allai la rencontrer l'après-midi même et elle me conseilla d'écrire mes pensées. C'est pourquoi j'écris cela maintenant. Lorsque je revins chez moi, après mon rendez-vous avec Catherine -ma psychologue qui m'avait demandé de l'appeller par son prénom et la tutoyer-, ma meilleure amie, Julie, m'attendait dans ma chambre, écoutant le nouveau CD des Backstreet Boys.

- Hey! Yo Daf! dit-elle joyeusement.
- Allo Julie.
- Boy! Tu en fais une face d'enterrement! Quelqu'un est mort? blagua-t'elle.
- Non, mais presque. répondis-je très sérieusement.
- De quoi presque? demanda-t'elle, ne sachant si je blaguais ou si j'étais sérieuse.
- Julie... Tu es ma meilleure amie, depuis toujours... dis-je en lui prenant les mains.
- Oui, oui, bien sûr. Mais qu'est-ce qui se passe? Daphné, tu me fais peur.
- Tu te rappelle que j'avais souvent des maux de têtes et on pensait que c'étaient des migraines?
- Ouais... dit-elle prudemment.
- Hier, j'ai eu mal à la tête toute la journée. Pour faire une histoire courte, j'ai perdu connaissance et mes parents m'ont amenée à l'hôpital.
- Oh! Mais, tu vas bien! N'est-ce pas?
Je fis signe que non et ses yeux s'agrandirent.
- Je... Le docteur m'a dit... que... que j'allais mourir. ai-je dit en commençant à pleurer.
- Quoi!? fit Julie, n'osant y croire.
- Il me reste 4 à 6 semaines à vivre, Julie...
Elle éclata en sanglot et me prit dans ses bras.
- Nooon! C'est impossible... murmura-t'elle. Tu es trop jeune.
- Je sais... Mais peut-être qu'ils se trompent! La médecine neurologique n'est pas parfaite! avais-je dit avec une pointe d'espoir.

Cet après-midi, je suis retournée voir Catherine. Nous avons parlé et elle m'a dit que je prenais la nouvelle avec maturité étonnante mais que je devais faire attention car c'était peut-être une façon de nier ce qui allait arriver. Bien sûr, je pleures très souvent depuis deux jours... J'ai arrêté de travailler puisque ça ne me sert plus à rien. Ma famille prend la nouvelle très dur et moi... j'attends le jour fatidique. Je crois même que je m'en viens morbide...


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