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Chapitre 3

Juliette et Nick se retrouvèrent chez elle pour répéter leur texte quelques jours plus tard.

- Par quoi on commence ? demanda Nick, debout face à Juliette au beau milieu de son salon.
- Par le début ?
- Leur première rencontre ?
- C’est ça. Page 19. C’est toi qui commence.
Nick se racla la gorge, prenant la main de Juliette dans la sienne et lut :
- Si j’ai profané avec mon indigne main… cette châsse sacrée, je suis prêt à une douce pénitence : permettez à mes lèvres… heu… comme deux pèlerins rougissants, d’effacer ce grossier… attouchement par un tendre baiser.
- Tu ne devrais pas lire, apprends ton texte par cœur ! le gronda Juliette. Ce sera plus difficile de chanter, ensuite.
- Mets la musique, je suis meilleur pour apprendre une chanson qu’un texte.
- Mais Gabryel a dit…
- Je sais ce qu’il a dit ! Mais, moi, j’aime mieux chanter tout de suite.
Juliette soupira mais elle se leva tout de même pour mettre le CD de musique.
- C’est la cinquième, l’informa Nick.
- Je sais, merci.
Nick reprit son texte en le chantant, sans aucune hésitation, cette fois.
- Alors ?
- C’était très bien ! dit-elle sincèrement.
- À toi maintenant.
Juliette remit la musique à sa partie.
- Bon pèlerin, vous êtes trop sévère pour votre main qui n’a fait preuve en ceci que d’une respectueuse dévotion. Les saintes mêmes ont des mains que peuvent toucher les pèlerins ; et cette étreinte est un pieux baiser, chanta Juliette.
- Les saintes n’ont-elles pas des lèvres, et les pèlerins aussi ?
- Oui, pèlerin, des lèvres vouées à la prière.
- Oh ! Alors, chère sainte, que les lèvres fassent ce que font les mains. Elles te prient ; exauce-les, de peur que leur foi ne se change en désespoir.
- Les saintes restent immobiles, tout en exauçant les prières.
- Restez donc immobile, tandis que je recueillerai l’effet de ma prière.
C’était le moment du baiser. Nick hésita. Juliette se retourna et arrêta la musique.
- Désolé.
- Ce n’est pas grave. Mais il faudra le faire devant Gabryel, sinon il va hurler !
- Je voulais te dire… tu as une voix magnifique. Pourquoi…
- Pourquoi je ne suis pas devenue chanteuse ? Je me fais souvent poser cette question. Parce que j’aime beaucoup le théâtre. En fait, j’adore jouer, danser, chanter et les comédies musicales sont les seules chances que j’ai de marier tout ça.
- Être chanteur est un peu tout cela. Tu dois apprendre tes chansons, danser sur scène et surtout chanter.
- Je sais, j’ai participé à des concours quand j’étais petite… Ce n’est pas pareil, alors j’ai choisi le théâtre. J’ai quand même tourné dans quelques vidéos, il y a sept, six et deux ans, mais seulement comme danseuse.
- Vraiment ! Lesquels ?
- En 1999, dans le vidéo de Will Smith, Miami. On me voit, vers la fin, je danse avec un gars et je porte une robe argent.
- Sur l’île ? C’est la partie remixée pour le vidéo ?
- Oui. Ensuite, en 2000, j’ai tourné dans Rythm Divine de Enrique. On ne voit pas mon visage, mais je suis la danseuse à peine habillée en rouge qu’on voit vers la fin. Et, le dernier, en 2004, dans le vidéo de Beyoncé, Naughty Girl. Au début, nous faisons des ombres chinoises en dansant et, plus loin, je suis la blonde qui danse à la droite de Beyoncé, ou à gauche dans l’écran.
- Wow ! Je les ai déjà vus, mais je vais les revoir !
- Bof, c’était pas grand chose ! J’y pense, j’ai joué dans Chicago avec ton ami Kevin.
- Ah oui ? Finalement, tu as travaillé beaucoup.
- Disons que ça me permet de vivre. C’est certain que c’est pas comme si j’étais devenue une chanteuse aussi populaire que vous.
- Qu’est-ce qui t’en empêche ?
- Nick ! J’aurai vingt huit ans dans deux semaines, il est trop tard pour commencer une carrière musicale.
- Je ne dirais pas ça. Je pourrais…
- Non merci ! le coupa-t-elle. Je suis bien dans ce que je fais présentement. Personne ne me harcèle, personne ne collectionne des photos de moi et je ne crée pas d’émeute !
- Ce n’est pas aussi pire que tu sembles le croire ! Mais, si tu changes d’idée, il me fera plaisir de t’aider.
- Merci, je m’en souviendrai. Bon, on reprend depuis le début ?
- D’acc !
Ils continuèrent encore deux heures puis Nick partit. Il se revirent le lendemain, à la répétition.

- Nick, Juliette, c’est à vous, appela Gabryel. Pas de bafouillage, cette fois-ci !
- On va essayer, répondit Nick.
- Je ne veux pas que vous essayiez, je veux que vous me donniez ce que vous pouvez ! s’écria Gabryel. Allez vous placer, nous ferons la scène cinq : la première rencontre. J’espère que vous l’avez pratiquée.

Juliette jeta un regard à Nick qui acquiesçait. Ils reprirent le texte qu’ils avaient chanté la veille.

- Restez donc immobile, tandis que je recueillerai l’effet de ma prière, chanta Nick, très près d’elle. Juliette retint son souffle, attendant que les lèvres du garçon se posent sur les siennes.
- Vos lèvres ont effacé le péché des miennes, termina Roméo.
Une seconde passa silencieusement puis Juliette chanta sa réponse.
- Mes lèvres ont gardé pour elles le péché qu’elles ont prit des vôtres.
- Vous avez pris le péché de mes lèvres ? Ô reproche charmant ! Alors, rendez-moi mon péché.
Nick l’embrassa encore, plus longuement.
- Juliette ! hurla Gabryel.
Elle réalisa que la musique continuait et qu’elle ne s’en était pas rendue compte.
- Arrêtez ! cria-t-il en se levant de son siège. Juliette, c’est à croire que tu n’as jamais embrassé un homme !
- Ce n’est pas ça… bafouilla la jeune femme, rouge de honte. J’ai oublié…
- N’aviez vous pas pratiqué ensemble ? demanda Gabryel, criant toujours.
- Oui mais…
- Ah, je vois ! Alors, vous allez me reprendre ça jusqu’à ce que ce soit à mon goût.
Juliette soupira intérieurement et se tourna vers Nick qui n’avait pas parlé. Gabryel retourna à sa place, dans la salle.
- Désolée, murmura Juliette à Nick.
- Pas grave.
- Musique ! cria Gabryel.
La musique se fit entendre et Nick reprit sa partie.

Gabryel les fit recommencer six fois ! Mais, Juliette aurait continué encore et encore, de se laisser embrasser par Nick. Elle se dit qu’elle devait bien entrer dans son personnage.


Chapitre 4

Le vingt huit juillet arriva vite. C’était l’anniversaire de Juliette. Elle aurait voulu que cela passe inaperçu mais Alexia arriva à la répétition en chantant Bonne Fête et les autres se mirent de la partie.
- Merci, merci, leur dit Juliette, rougissante.
- Bon, maintenant que nous savons que Juliette vieillit d’un an aujourd’hui, pouvons-nous commencer la répétition ? lança Gabryel de son ton sarcastique. Les acteurs murmurèrent des mots d’excuse et allèrent s’asseoir sur la scène.
- Où en étions-nous ? marmonna Gabryel en feuilletant son carnet de notes. Nous avions terminé avec Juliette, Lady Capulet et Nourrice, rappela-t-il pour tous. Alors, nous pouvons reprendre avec Roméo et Juliette, la scène du balcon.
- Heu… Nick n’est pas encore arrivé, remarqua Juliette.
- Où est-il ? hurla Gabryel.
- Je… je ne sais pas, bafouilla Juliette.
- Nous allons alors pratiquer Juliette et la nourrice, acte deux, scène cinq.
Alexia se leva et marcha jusqu’au centre de la scène pour rejoindre Juliette, lorsqu’une porte claqua. Gabryel se retourna, ses yeux lançant des éclairs.
- Désolé, je me suis trompé de route, dit Nick en courant vers la scène.
- Allez vous asseoir, monsieur Carter, grogna Gabryel. Musique !
- Eh bien, bonne nourrice ? chanta Juliette.
- …
- Seigneur ! pourquoi as-tu cette mine abattue ? Quand tes nouvelles seraient tristes, annonce-les moi gaiement. Si tes nouvelles sont bonnes, tu fais tort à leur douce musique en me la jouant avec cet air aigre.
- Je suis épuisée ; laisse-moi respirer un peu. Ah ! Que mes os me font mal ! Quelle course j’ai faite !
- Je voudrais que tu eusses mes os, pourvu que j’eusse des nouvelles… Allons, je t’en prie, parle ; bonne, bonne nourrice, parle.
- Jésus ! quelle hâte ! Pouvez-vous pas attendre un peu ? Voyez-vous pas que je suis hors d’haleine ?

Gabryel les arrêta et les fit reprendre quelques fois avant de leur accorder une pause.

- Que fais-tu pour ta fête ? demanda Alexia.
- Rien de spécial.
- Mais, c’est important ! Tu ne fêtes pas avec ta famille ?
- Je n’ai plus beaucoup de contact avec eux depuis quelques années.
- J’avais oublié. Je ne pourrais pas imaginer passer mon anniversaire seule.
- C’est ton anniversaire ? demanda Nick qui arrivait près d’elles.
- Non, celui de Juliette !
- C’est vrai, tu n’étais pas arrivé quand ils m’ont tous chanté Bonne Fête ! commenta Juliette.
- Ne me le rappelle pas, Gabryel s’en est chargé, grogna Nick. Alors, que fais-tu pour fêter cet événement ?
- Elle ne fait rien ! répondit Alexia.
- Vraiment ? s’étonna-t-il.
- Vraiment, répéta Juliette.
- On reprend ! cria Gabryel, interrompant leur conversation.
Pour une fois, Juliette en fut contente. Ça ne lui plaisait pas d’être seule en cette journée mais elle aimait encore moins se faire plaindre.
- Puisque monsieur Carter a bien voulu nous honorer de sa présence, nous allons pouvoir poursuivre la scène deux de l’acte deux, lança Gabryel, toujours aussi sarcastique. Juliette, Roméo, en place.
- Quelle ligne ? demanda Juliette.
- Juliette : Ah ! ne jure pas ! Quoique tu fasses… rappela Gabryel. Musique !
- Ah ! ne jure pas ! Quoique tu fasses ma joie, je ne puis goûter cette nuit toutes les joies de notre rapprochement ; il est trop brusque, trop imprévu, trop subit, trop semblable à l’éclair qui a cessé d’être avant qu’on ait pu dire : il brille !… Doux ami, bonne nuit ! Ce bouton d’amour, mûri par l’haleine de l’été, pourra devenir une belle fleur, à notre prochaine entrevue… Bonne nuit, bonne nuit ! Puisse le repos, puisse le calme délicieux qui est dans mon sein, arriver à ton cœur !
- Oh ! vas-tu donc me laisser si peu satisfait ?
- Quelle satisfaction peux-tu obtenir cette nuit ?
- Le solennel échange de ton amour contre le mien.
- Mon amour ! je te l’ai donné avant que tu l’aies demandé. Et pourtant je voudrais qu’il fût encore à donner.
- Voudrais-tu me le retirer ? Et pour quelle raison, mon amour ?
- Rien que pour être généreuse et te le donner encore. Mais je désire un bonheur que j’ai déjà…
- Bon, ce n’est pas mal, commenta Gabryel en faisant signe de couper la musique. Allez vous reposer. Je veux maintenant Mercutio et Benvolio. En place. Scène quatre de l’acte deux.

Juliette et Nick allèrent s’asseoir avec les autres. Juliette se plongea dans son texte et tenta de mémoriser son texte.
- Je me demandais… chuchota Nick.
- Mmm ? fit Juliette, concentrée.
- Juliette !
- Hein ? Quoi ? dit-elle en levant la tête.
- Je me demandais si…
- Si ?
- Puisque c’est ton anniversaire et que tu sembles le passer seule… Je t’invite à souper !
- Oh ! Heu… merci. Tu n’es pas forcé, je suis habituée, tu sais.
- Ça me fait plaisir. Nous pourrions aller au cinéma après.
- Bof, le ciné, ça me dit rien. Mais j’accepte ton invitation à aller souper.
- Parfait ! J’irai te chercher vers sept heures.
- Si Gab ne nous retient pas trop longtemps !
- Ouais, grogna Nick.
- N’en parle pas aux autres, j’ai déjà refusé de sortir avec eux.
- D’acc ! fit Nick avec un clin d’oeil.

La répétition se termina tôt et Juliette rentra chez elle, à l’air climatisé, où elle put relaxer dans son bain avant de se préparer pour aller au restaurant. Il faisait très chaud en cette fin de juillet alors Juliette opta pour une jupe blanche et rose qui descendait à ses genoux avec une camisole rose qui s’attachait au cou. Elle remonta ses longs cheveux blonds et les fit tenir avec une grosse pince blanche puis elle se maquilla légèrement. Elle terminait de se mettre du brillant à lèvres lorsque Nick sonna.

- Re-bonjour ! lança-t-il joyeusement.
- Bonsoir ! répondit Juliette. Je prends mon sac et j’arrive.
Elle avait eu le temps de remarquer combien il était beau, ce soir-là : cargos bleu marin et gilet blanc sous une chemise à manches courtes bleue pâle. Elle prit son petit sac à main blanc avec une longue bandoulière et rejoint Nick.
- Où allons-nous ? demanda-t-elle en marchant à ses côtés jusqu’à l’ascenseur.
- J’avais pensé au Portofino, dans Manhattan, tu aimes l’Italien ?
- Oui, ça me va !
Ils montèrent dans la voiture de Nick qui conduisit jusqu’au restaurant.
- Ça te dérange si je mets de la musique ? demanda Juliette. Ça va être long avant d’arriver.
- Non, tu peux fouiller dans le coffre à gants.
- J’ai ce qu’il faut ! déclara-t-elle en fouillant dans son sac. Voilà !
- Il paraît plus petit qu’il ne l’est, ce sac ! s’exclama Nick.
- Je n’ai que mes clés, mon portefeuille et deux CD. Juliette inséra un disque dans le lecteur et la musique résonna bientôt dans les haut-parleurs.
- Tu aimes le techno ? s’étonna Nick.
- J’aime tout ! Tout ce qui a du beat et me fait ressentir quelque chose. Et DJ Tiesto, avec Insomnia, me donne envie de danser sans m’arrêter, de m’évader. Je l’écouterais aussi fort que je le peux et danserais toute la nuit !
- Qu’as-tu d’autre là-dessus ?
- Sandstorm de Darude, Played alive de Safri Duo, d’autres chansons de Tiesto, Benny B, Lio, Kosheen, Lautspretcher avec Omnibus et plein de tounes techno que j’aime ! Mais, mon autre disque est plus pop-dance.
- Tu aimes danser ?
C’était plus une constatation qu’une question.
- C’est sûr ! Depuis que j’ai cinq ans que je danse et chante. J’adore les chorégraphies comme les vôtres ou les anciennes que Paula Abdul faisait pour Janet Jackson. J’ai étudié la danse moderne, le ballet-jazz, les danses latines, la claquette et le hip-hop. Mais, ce que j’aime, c’est de pouvoir mélanger ces danses… Tu es déjà allé dans un rave ?
- Heu… non. C’est une des nombreuses choses que je n’ai pas pu expérimenter encore.
- Pourtant, tu sors souvent, c’est toi-même qui me l’as dit.
- Oui, mais dans les bars, pas dans les partys raves… Et, j’ai mes défauts, je bois quand je sors mais, dans les raves, j’ai cru comprendre qu’il n’y avait pas d’alcool… mais de la drogue. Je ne touche pas à ça.
- Moi non-plus… plus maintenant.
Nick lui lança un regard interrogateur.
- Disons que j’ai pas mal brassé, plus jeune. J’ai commencé à sortir à dix-huit ans et j’ai découvert les raves il y a sept ans. J’y allais à toutes les fins de semaine, en fait, ma fin de semaine semblait durer quelques heures. J’ai aussi découvert l’extasy et autres. Et, je peux te dire qu’on a fêté fort après le tournage de Rythm Divine ! Mais, j’avais de la difficulté à me lever et me concentrer pour mes auditions alors je suis devenue très sage ! Trop, peut-être.
- Il y a un juste milieu, non ?
- Oui, mais, on dirait que ça ne me tente plus. Je n’ai plus l’énergie de passer des nuits blanches ou de dormir seulement trois heures avant d’aller travailler.
- C’est pas facile de vieillir ! s’exclama Nick en riant.
- Hey ! Je suis pas si vieille que ça ! s’écria Juliette en lui assenant une légère claque sur le bras.
- Je sais, je te taquine ! Bon, on arrive.
Nick tourna dans une rue puis une autre et il s’arrêta devant le Portofino. Il laissa le moteur en marche pour le valet qui mena la voiture au stationnement. Juliette suivit Nick, qui lui ouvrit galamment la porte, et une serveuse les précéda à leur table. Elle laissa les menus et Juliette s’y plongea. Elle se sentait soudainement mal à l’aise.
- Que prends-tu ? demanda Nick.
- Heu… j’hésite entre les pâtes aux fruits de mer et celles aux poulet et brocolis. Toi ?
- Veau parmigiana.
- Oh ! C’est bon, ça aussi ! Mais je pense que je vais prendre les pâtes aux fruits de mer.
La serveuse arriva et prit leur commande. Ils bavardèrent encore de musique et de la vie de Juliette durant le repas (Bruschetta, bouchées au proscuitto, bocconcini et épinards en entrée). Le dessert arriva : deux Tiramisu dont un avec une petite chandelle. Nick chanta Bonne Fête tout bas et Juliette souffla la chandelle.

- Merci, Nick.
- Ça me fait plaisir, Juliette.
Elle mangea son dessert qui faisait office de gâteau de fête avec plaisir mais une boule se formait dans sa gorge. Sa famille lui manquait terriblement mais, c’était sa faute. C’était elle qui était partie.
- Tu as terminé ? demanda Nick.
- Heu… oui. J’ai trop mangé !
- Nous pouvons partir, si tu veux.
- Oui, d’accord.
Ils se levèrent et Juliette alla à la salle de bain pendant que Nick payait.
- Tu n’as toujours pas envie d’aller au cinéma ? demanda ce dernier une fois dans la voiture.
- Non, j’aurais plutôt envie de regarder un film, à la maison. Ça te tente ?
- Oui, pourquoi pas !
Le chemin du retour se fit plutôt dans le silence. Ils s’arrêtèrent dans un club vidéo, près de chez Juliette, et se rendirent chez elle.

- Merci encore, Nick. Je n’avais pas très envie de fêter mais la soirée a été superbe, dit Juliette lorsque le film se termina.
- Ça m’a fait plaisir. Et ça me fait penser que j’ai un petit cadeau pour toi.
- Le souper était déjà un beau cadeau ! protesta Juliette.
Nick fouilla dans une poche de son pantalon et en sortit un paquet rectangulaire.
- Tiens.
Juliette prit le paquet et l’ouvrit découvrant une montre Zopini.
- Je ne savais pas quoi t’acheter… j’ai pensé à un bracelet et j’ai vu ça. Tu vas pouvoir la décorer comme tu veux car il se vend plusieurs mailles. J’ai fait poser celle avec un J, pour Juliette.
- Wow ! Merci ! Mais, tu n’aurais pas dut, je connais le prix de cette montre car j’en voulais une mais c’était trop cher pour mes moyens.
- Je suis content qu’elle te plaise. L’argent n’est pas un problème, Juliette.
- L’argent n’est pas un problème, mais le manque d’argent en est un, cita Juliette. Je ne sais plus qui a dit ça, mais il avait raison.
- Accepte ma proposition, alors.
- Laquelle ?
- Je peux te faire rencontrer des gens, si tu veux faire carrière en chanson.
- Je crois que j’ai déjà répondu à ça… Mais je m’en rappellerai.
- Comme tu veux.
Il se leva.
- Je vais partir, maintenant. Nous nous verrons demain.
- Oui…
Dans un élan impulsif, Juliette déposa un baiser sur la joue de Nick. Il lui sourit et la serra dans ses bras.
- Merci, souffla-t-elle, la tête appuyée contre son épaule.
- Arrête de me remercier, ça me fait plaisir.
Juliette s’écarta de lui et sourit à son tour.
- Moi aussi, ça me fait plaisir. Je suis contente que tu sois mon Roméo, finalement.
- Pareil pour moi !
Il ouvrit la porte.
- Bonne nuit, Nick.
- Que le sommeil se fixe sur tes yeux et la paix dans ton cœur ! Je voudrais être le sommeil et la paix, pour reposer si délicieusement ! chanta-t-il doucement, son texte de Roméo.
- Doux ami, bonne nuit ! Ce bouton d’amitié, mûri par l’haleine de l’été, pourra devenir une belle fleur, à notre prochaine entrevue… Bonne nuit, bonne nuit ! répondit Juliette en chantant.
Nick l’embrassa sur le front et referma la porte. Juliette soupira, marchant vers sa chambre.
- Ô Nickolas ! Nickolas ! pourquoi es-tu Nickolas ?


Partie 3
My Fics

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