Pont du rang II à Launay
(61-02-26)Photo : Gérald Arbour ©
Le réseau routier québécois a connu un essor sans précédent dans les années d'après-guerre suivi d'une autre vague dans les années 60. Cette dernière a amené la démolition d'un grand nombre de structures de bois qui ont été remplacées par des ponts de béton. À ce moment là, la construction des ponts rouges ayant cessé depuis quelques années déjà, cet investissement massif dans les infrastructures confirme la désuétude de ce mode de construction. L'évolution des moyens de transports cantonnera ce type de construction sur des artères secondaires. Presque tous les ponts couverts sont éliminés des centres urbains. De 301 qu'il était en 1962, leur nombre ne cessera de décroître.
Pont Napoléon-Grondin à Saint-Éphrem-de-Beauce
(61-06-06)Photo : Denis Béchard ©
Bien que la modernisation du réseau routier soit un facteur important d'élimination des ponts couverts, l'incendie volontaire a été responsable du plus grand nombre de pertes au cours des dernières années. Pour des raisons obscures, des gens s'emploient à allumer des feux dans les ponts et ont ainsi réussi à détruire plusieurs structures parmi les plus représentatives. Il est dommage de constater que les corps policiers n'accordent pas toute l'attention nécessaire à ce type de méfaits qui peut être associé au vandalisme.
Pont Rouge à La Trinité-des-Monts
(61-58-08)Photo : Jean-Marie Beaujean ©
La nature aussi se met parfois de la partie. Des embâcles, des coups d'eau, des glissements de terrain causent certains dommages. Il est difficile de contrer les éléments, mais, dans certains cas, les structures auraient pu être récupérées et réparées. Les arguments économiques sont souvent les seuls qui reçoivent un certain écho lors de tels désastres, au détriment du volet historique de toute société organisée. Ainsi, des structures intéressantes ont été démolies sans que des alternatives qui auraient permis de limiter les pertes soient étudiées.
Pont Beauséjour À Sainte-Odile-sur-Rimouski
(61-58-07)Photo : Daniel Moisan ©
L'abandon d'un pont couvert lorsque la route est détournée ou un usage abusif de la structure sont d'autres facteurs qui, à long terme, menacent la réserve de ponts couverts.
Pont du Panache à Amos
(61-01-21)Photo : Daniel Fortin ©
Le vandalisme à l'état pur est un facteur important à considérer dans la lente agonie d'un pont couvert. Les planches du lambris qui sont arrachées et la toiture perforée laissent pénétrer l'eau qui s'attaque aux pièces maîtresses de la structure. À long terme, une telle situation résulte en des dommages irréversibles. De plus, de telles conditions sévissent à des ponts relativement isolés et d'une importance moindre dans le réseau routier. En bout de ligne, l'incendie volontaire est généralement le lot de ces ponts.
Pont Marois à Gracefield
(61-25-02)Photo : Gérald Arbour ©
Il arrive par contre qu'une structure contournée retrouve un second souffle en étant utilisée comme remise. Lorsqu'un pont est désaffecté et la route reconstruite, le pont inutilisé peut être cédé aux propriétaires riverains s'ils en manifestent le désir.