L'Acte constitutionnel fut adopté en 1791. Il représentait
un compromis entre les demandes des Loyalistes
et de l'élite canadienne, tout en ne tentant
de ne pas déplaire à la majorité canadienne française.
L'objectif de l'Acte constitutionnel consistait à éviter
la coexistence entre 2 peuples d'origine et de tradition différentes.
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Organigramme de l'Acte constitutionnel
Cette constitution divisait le territoire de la Province de Québec
en 2 territoires distincts : le Haut-Canada et le Bas-Canada. Le Haut-Canada
était peuplé d'environ 20 000 Loyalistes
et le Bas-Canada d'environ 160 000 habitants dont 90% étaient francophones.
Les Loyalistes
obtenaient ainsi leur territoire séparé.
De plus, on établit la tenure
anglaise des terres. Ainsi, bien que l'on tolérait
les seigneuries,
toutes les nouvelles terres (au Bas-Canada comme au Haut-Canada) devaient
être distribuées en cantons.
Par contre, pour ce qui concernait les lois, on n'opta pas pour appliquer
les mêmes aux deux Canadas. En effet, au Haut-Canada, les lois anglaises
(civiles et criminelles) étaient en vigueur. Au Bas-Canada, on appliquait
les lois civiles françaises et les lois criminelles anglaises.
Concernant la religion, on laissa chacun pratiquer celle qu'il désirait.
Ainsi, le Haut-Canada était majoritairement protestant et le Bas-Canada
principalement catholique. L'Acte constitutionnel était de plus
muet sur le statut des langues.
Le principal changement, cependant, qui fut apporté grâce
à l'Acte constitutionnel, consistait dans la création d'une
chambre d'Assemblée. En fait, il y en avait 2, une pour le Haut-Canada
et une pour le Bas-Canada.
Les habitants pouvaient donc voter, en autant qu'ils soient âgés
d'au moins 21 ans, des citoyens britanniques (par conquête ou de
naissance) et propriétaires. On leur otait aussi leur droit de vote
s'ils avaient été condamnés pour trahison et s'ils
étaient conseiller législatif, membre du clergé ou
chargé d'éducation.
Le peuple élisait des députés, c'est-à-dire
des gens qui le représentaient au gouvernement (système représentatif).
De plus, ces députés pouvaient parler au nom du peuple dans
la chambre d'Assemblée (parlementarisme). Cependant, bien que le
parlementarisme fut instauré pas l'Acte constitutionnel, on ne pouvait
pas encore parlé de démocratie. En effet, les députés
élus avaient peu de pouvoir. C'était le gouverneur et les
conseils (qui étaient nommés) qui possédaient le plus
de pouvoir. Le droit de veto du gouverneur, entre autres, lui permettait
de refuser ou d'accepter les projets de loi. De plus, toutes les décisions
de la chambre d'Assemblée pouvaient être modifiées
ou annulées par les membres des Conseils (essentiellement anglophones)
ou par le gouverneur.
La majorité francophone était donc contrôlée
par la minorité anglophone. Cette situation ne plut guère
aux Canadiens français et ils s'opposèrent de plus en plus
aux Anglais. Les nombreuses disputes à la chambre d'Assemblée
en témoignent, tout comme les Rébellions
de 1837-1838. Selon lord
Durham, John George Lambton, la principale cause
de ces rébellions
était justement la constitution adoptée en 1791, soit l'Acte
constitutionnel.
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Extrait de l'Acte constitutionnel
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Événements importants dans l'histoire du Québec et du Canada qui eurent lieu durant l'Acte constitutionnel