De
1790 à 1803, l'agriculture du Bas-Canada était florissante.
Elle se développait grâce aux exportations vers l'Angleterre
de céréales transformées (farine) et non-transformées
(blé et avoine). De plus, l'agriculture prospérait grâce
au défrichement.
Toutefois, à partir de 1820, une crise agricole fit peu à
peu son apparition au Bas-Canada. Elle se perpétua jusqu'en 1830.
Pourtant, à cette époque, au Haut-Canada, l'agriculture était
très prospère. Cette situation nuisit considérablement
au Bas-Canada et représentait d'ailleurs l'une des principales causes
de cette crise. En effet, la baisse du prix du blé était
causée par la concurrence du Haut-Canada.
Plusieurs autres facteurs engendrèrent cette crise agricole et l'aggravèrent.
Les mauvaises techniques agricoles abaissaient le rendement des sols; l'épuisement
des sols dénotait le manque apparent d'engrais; la rareté
des terres causait un surpeuplement des seigneuries...
Cette crise causa plusieurs famines. De plus, pour tenter de l'éviter,
plusieurs familles délaissèrent leur seigneurie
pour se rendre en ville ou dans les cantons.
Cette crise toucha particulièremnt les Francophones, car c'étaient
ces derniers qui vivaient au Bas-Canada. Ils furent mécontents,
naturellement, et en voulaient aux Anglophones pour qui l'agriculture était
alors très prospère. Les tensions entre Francophones et Anglophones
s'amplifièrent suite à cette crise. De plus, cette crise
(en plus de l'épidémie de choléra, de l'immigration
anglaise et du parti pris du gouverneur) contribua à convaincre
le peuple d'adopter la cause des Patriotes, même si peu de gens prirent
les armes lors des Rébellions
de 1837-1838.