Le
4 décembre 1969, Jean Drapeau (qui était alors le maire de
la Ville de Montréal) posa officiellement
la candidature de Montréal pour les 21e Jeux Olympiques,
en 1976. Le Comité international olympique annonca sa décision
de confier l'organisation des Jeux à la ville de Montréal
le 12 mai suivant. L'immense quadrilatère où se trouve aujourd'hui
le parc olympique reprit alors vie. En effet, durant les années
30, il avait été choisi pour présenter les Jeux de
l'Empire. Cependant, la Seconde Guerre mondiale
avait fait arrêter les travaux.
Le 28 février 1973,
les travaux d'excavation débutèrent
au Parc Olympique. Les travaux avancèrent rapidement jusqu'en mai
1975, lorsque les travailleurs débrayèrent. Il continuèrent
la construction seulement le 26 octobre suivant, ce qui causa un important
retard. Le monde entier pu cependant assister à la cérémonie
d'ouverture des Jeux Olympiques de Montréal le 17 juillet 1976.
Cette cérémonie d'ouverture s'est cependant déroulée
dans un stade inachevé.
La participation aux Jeux Olympiques de Montréal connu une importante
chute par rapport aux Jeux Olympiques précédants. En effet,
le Canada avait refusé la participation de Taiwan, et 22 pays africains
avaient lancé un boycott pour s'opposer au refus du CIO d'exclure
la Nouvelle-Zélande des Jeux. Seulement 88 pays participèrent
aux Jeux, alors qu'aux Olympiques de Munich, en 1972, il y en avait eu
122. De plus, 6189 concurrents prirent part aux 21e Jeux Olympiques,
alors qu'il y avait eu 7334 inscrits. Cependant, la participation des femmes
à ces Jeux fut un record: 1316 concurrentes s'inscrirent dans 10
des 22 sports.
Pour ce qui est
des compétitions, une performance se démarqua
véritablement des autres: celle de Nadia Comaneci, une Roumaine
qui était alors âgé de 14 ans. En effet, elle a réussi
à obtenir la note de 10 sur 10 à 7 reprises pour ses performances
en gymnastique. De plus, Alberto Juantorena, un Cubain, accomplit un exploit
en réalisant le premier doublé de l'histoire des Jeux Olympiques
aux 400 et 800 mètres. Cependant, les Jeux ne furent pas uniquement
constitués d'exploits. Par exemple, Boris Onischenko, un Soviétique
trois fois champion du monde au pentathlon fut disqualifié pour
avoir utilisé une épée truquée lors de l'épreuve
d'escrime. D'un autre côté, pour la première fois de
l'histoire des Jeux Olympiques, le pays organisateur ne remporta aucune
médaille d'or.
Par ailleurs, comme la terreur des Jeux de Munich était encore présente
(la présence de 8 extrémistes palestiniens avait causé
17 morts en lors de ces Jeux en 1972), 16 000 policiers et soldats, en
plus de groupes spécialement entraînés pour la lutte
anti-terroriste, montèrent la garde. D'autre part, pour la première
fois de l'histoire des Jeux Olympiques, la diffusion d'une monnaie olympique
spéciale ne se fit pas seulement dans le pays organisateur. En effet,
60 millions de pièces furent commercialisées dans les cinq
continents.
Lors des Jeux Olympiques de Montréal, la célèbre flamme
olympique a parcouru le chemin Athènes-Ottawa sous forme de signal
électronique. En effet, elle fut transmise par câble téléphonique
vers un transmetteur qui l'achemina en direction d'un satellite pour ensuite
arriver à Ottawa. Là-bas, l'énergie emmagasinée
a fait fonctionner un laser qui lui redonna son aspect dans une urne.
Au cours des
années suivant les Jeux Olympiques de 1976, la Régie
des installations olympiques a continué de développer les
lieux, tout en les exploitant. Au Stade, les Alouettes ont présenté
leur première partie de football le 26 septembre 1976, alors que
les Expos ont disputé leur premier match au Stade (qui était
toujours sans toit), le 15 avril de l'année suivante. De plus, au
Vélodrome, le premier Salon de la moto eu lieu en février
1977. Le Vélodrome a depuis été transformé
en Biodôme. Finalement, la Tour de Montréal (qui est la plus
haute tour inclinée au monde) fut achevée en février
1987, et le toit de kevlar fut installé en avril de la même
année. Le funiculaire fut inauguré le 21 novembre suivant.