Suite
à la mort de Maurice Duplessis, la Révolution
tranquille débuta en 1960. Cette révolution engendra
une recherche d'identité de la part des Québécois.
Ainsi, pendant cette période, le néo-nationalisme (nouveau
nationalisme tourné vers l'avenir) se développa. Les Francophones
du Québec s'identifiaient à leur territoire et au nom de
«Québécois». D'ailleurs plusieurs artistes tels
que Pauline Julien, Claude Jutras et Félix
Leclerc exprimèrent le sentiment de fierté des Québécois.
De plus, le nouveau nationalisme était opposé au fédéralisme
qui percevait le Québec en tant qu'une province comme les autres.
Plusieurs tensions régnaient donc entre les Fédéralistes
et les Nationalistes. Tandis que les «trois colombes» (Pierre-Éliott
Trudeau, Gérard Pelletier et Jean Marchand) furent élues
députés pour le Parti libéral à Ottawa en 1965,
René Lévesque fonda le Mouvement
Souveraineté-Association (MSA) en 1967. Puis, l'année suivante,
le MSA et le Ralliement national se fusionnèrent pour former le
Parti québécois.
Par la suite, lors des élections du 15 novembre 1976, le Parti québécois
de René Lévesque prit le pouvoir
avec 41,4% des voix et 71 députés. Il battit ainsi le Parti
libéral de Robert Bourassa qui était
au pouvoir depuis 1970. Les tensions entre Fédéralistes et
Nationalistes s'amplifièrent.
Puis, en 1980, René Lévesque demanda
à la population québécoise de lui accorder le mandat
d'entreprendre avec Ottawa des négociations devant mener à
la Souveraineté-Association. Cette Souveraineté-Association,
comme s'on nom l'indiquait clairement, avait comme principal objectif de
rendre le Québec indépendant, tout en demeurant associée
au Canada au niveau de certains domaines.
Au cours du printemps de 1980, ce fut la campagne référendaire.
Le camp du oui (voulant donner le mandat à René
Lévesque) et le camp du non tentèrent chacun de leur
côté d'obtenir la grosse part du gâteau. René
Lévesque dirigeait évidemment le camp du oui.
Le camp du non, quant à lui, était dirigé par Ryan, mais plusieurs
affirmèrent que le chef réel des forces du non était
nul autre que l'ex-premier ministre canadien, Pierre-Éliott
Trudeau. Trudeau, d'ailleurs, affirma pendant
la campagne référendaire de 1980 qu'une victoire du non se
traduirait par des changements constitutionnels favorables au Québec.
Finalement, le référendum sur la Souveraineté-Association
se termina avec 59,6% pour le camp du non et 40,44% pour le «oui».
Suite à cette défaite, René
Lévesque déclara devant les partisans du «oui»,
au Centre Paul-Sauvé : «Si je vous comprends bien, ce que
vous êtes en train de me dire c'est : à la prochaine fois».
Dès l'année suivante, en 1981, le Parti québécois
de René Lévesque fut reporté
au pouvoir avec 49,2% des voix et 80 députés, en promettant
de ne pas tenir de référendum au cours de ce mandat. De plus,
le défaite référendaire de mai 1980 affaiblit et neutralisa
le projet nationaliste à l'extérieur comme à l'intérieur
des mouvements populaire et syndical.