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Le mépris de l'éducation dans le système de l'éducation«Les papiers ne sont plus importants aujourd'hui. Un jeune qui quitte l'école après le secondaire et va travailler a plus d'avenir que celui qui hypothèque trois à huit ans de sa vie en allant au cégep ou à l'université, qui s'endette et qui ne construit rien pendant ces années. Après sa scolarisation, il n'est même pas sûr de trouver un emploi dans son domaine, il ne sera pas bien payé au départ et se retrouvera endetté sans rien devant lui, tandis que celui qui est allé sur le marché du travail connaît vraiment comment ça se passe, il a acquis de l'expérience réelle, il a monté dans l'échelle salariale, il a déjà une voiture et une maison, bref il a construit son avenir dans le vrai monde. Un employeur va faire beaucoup plus confiance à un débrouillard qui a gagné ses gallons dans son entreprise pendant des années et qu'il connaît bien, qu'à un blanc-bec sorti d'une institution où on lui montre des choses inutiles.»C'est le discours étonnant qu'ont tenu des jeunes élèves lors de notre enquête sur les problèmes d'apprentissage des garçons. Mais est-ce si étonnant que cela quand on analyse les messages qu'on envoie de toute part? Même à l'intérieur du système de l'éducation, on ne valorise pas les diplômes et l'acquisition de connaissances. On devrait favoriser l'éducation et la valorisation des diplômes dans le système qui est sensé développer les habiletés intellectuelles. Pourtant, dans le régime actuel, on semble mépriser les années d'effort et de réussite sur les bancs de l'école. On paie mieux un professeur qui détient deux baccalauréats qu'un autre qui a obtenu une maîtrise et même un doctorat. Les conseillers pédagogiques, par exemple, sont payés près de 5000 $ de plus qu'un professeur ayant la même ancienneté au collégial et ayant obtenu un doctorat. À suivre... |